Passe vaccinal: Jean Castex appelle à «débattre dans des délais rapides»

Jean Castex est passé par l'Assemblée nationale, ce mercredi 5 janvier, après la séance houleuse de la veille, suite aux propos polémiques du président de la République sur son « envie » « d'emmerder » les non-vaccinés. Le chef du gouvernement français a appelé les députés à « débattre dans des délais rapides » autour du texte instituant un passe vaccinal, dont l'examen avait été suspendu mardi soir dans une ambiance pesante.

Le Premier ministre Jean Castex prend la parole devant la représentation nationale à Paris, ce mercredi 5 janvier 2022. AFP - BERTRAND GUAY

« Il est de votre responsabilité de débattre dans des délais rapides, compte tenu de ce qu'est la situation de notre pays, de l'Europe, du monde », s'est enflammé M. Castex ce mercredi devant l'Assemblée nationale, au lendemain d'une séance très agitée.

Le Premier ministre est revenu sur les propos d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés en ces termes : « Il y a une difficulté avec ceux de nos concitoyens qui refusent de se faire vacciner. Ce n'est insulter personne, c'est la réalité. »

« Être libre, ça n'est pas contaminer impunément les autres, ça n'est pas surcharger nos services de soins qui sont déjà soumis à rude épreuve », a martelé Jean Castex, appelant à « la responsabilité individuelle de chaque citoyen de la République ».

"Oui nous avons une difficulté avec les non-vaccinés", conclut @JeanCASTEX. "Les citoyens de la République doivent exercer leur responsabilité, et être responsable, être libre, ce n'est pas contaminer impunément les autres, ce n'est pas surcharger les services de soin". #DirectAN pic.twitter.com/zxfzmsEtGl

— LCP (@LCP) January 5, 2022

La présence du Premier ministre avait été sollicitée en séance mardi soir par les députés de l'opposition, de tous bords, après la parution de l'interview du chef de l'État qui a mis le feu aux poudres dès sa publication sur le site du journal Le Parisien.

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Ce mercredi, chaque président de groupe a invité le chef de la majorité à prendre ses distances avec les propos du chef de l'État. « Il n'a pas prononcé une seule fois le nom président de la République, ce qui est assez rare », soulève la patronne des députés PS, Valérie Rabault.

« Nous attendions des excuses et nous avons eu un alibi », constate le député LR Julien Aubert. Pour lui, « tant la majorité, tant le président de la République, ont saboté la procédure parlementaire ».

"J'entends toujours encore cette musique selon laquelle la vaccination ne serait pas efficace", s'agace @JeanCASTEX
> "Oui il y a une difficulté avec ceux de nos concitoyens qui refusent de se faire vacciner. Ce n'est insulter personne, c'est la réalité"#PasseVaccinal #Macron pic.twitter.com/P73nb01RqM

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