Reportage

Immigration: à la frontière franco-espagnole, Marine Le Pen défend une politique «dissuasive»

En concurrence dans les sondages avec la candidate de droite Valérie Pécresse et le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, Marine Le Pen abat à son tour ses cartes sur l’immigration. À la frontière franco-espagnole, la candidate Rassemblement national (RN) a défendu, dimanche 9 janvier, une politique « dissuasive » pour stopper l’arrivée des migrants en France.

La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, près de la frontière espagnole, le 9 janvier 2022.
La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, près de la frontière espagnole, le 9 janvier 2022. AFP - RAYMOND ROIG
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Avec notre envoyé spécial au Perthus, Pierre Olivier

Sur le bord de l’autoroute, au Perthus, Marine Le Pen joue l’étonnée : « Nous voilà à ce qui devrait être la frontière et qui ne l’est plus. Il faudrait qu’il y ait un poste-frontière. Il n’y a pas de poste-frontière, vous l’avez noté ! »

Derrière la candidate, les voitures filent à 110 kilomètres heure. Elle, veut plutôt serrer le frein à main et dissuader les migrants avec « des mesures qui font que, essayer de venir clandestinement en France, en réalité n’apporte aucun bénéfice ».

Des concurrents « pas crédibles sur le sujet »

Puis, Marine Le Pen déroule : « La priorité nationale en matière de logements, d’emplois, d’aides sociales afin de débrancher les pompes aspirantes et mettre ainsi fin à l’attractivité de la France pour des centaines de milliers d’étrangers. Certaines prestations, comme les allocations familiales, seront réservées aux Français, d’autres pourront être soumises à cinq ans d’équivalent temps plein de travail, l’interdiction des régularisations des illégaux sera la règle », poursuit la candidate RN.

Dans son rétroviseur, à droite, Marine Le Pen garde un œil sur ses concurrents et attaque leurs propositions. « Ils ne sont pas crédibles sur ce sujet, clame-t-elle. J’ai annoncé, moi, que depuis de nombreux mois, je souhaitais faire un référendum, il est là le référendum. Il est rédigé. Il n’y a plus qu’à le faire voter. Il est où le référendum de Madame Pécresse ? Il est où le référendum de Monsieur Zemmour ? Je n’ai rien vu de tout cela. »

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