Reportage

Présidentielle française: les vœux acides d’Éric Zemmour à la presse

Il a propulsé sa candidature grâce aux médias, mais cela n'a pas empêché Éric Zemmour de les attaquer, lundi 10 janvier, lors de ses vœux à la presse. Le candidat d'extrême droite a accusé les journalistes d'être contre lui et de ne plus être indépendants.

Éric Zemmour a accusé les journalistes d'être contre lui et de ne plus être indépendants lors de ses vœux à la presse, le 10 janvier 2022.
Éric Zemmour a accusé les journalistes d'être contre lui et de ne plus être indépendants lors de ses vœux à la presse, le 10 janvier 2022. AFP - BERTRAND GUAY
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C’est habituellement une parenthèse bienveillante entre un candidat et les journalistes qui le suivent au quotidien. Mais Éric Zemmour a transformé ses vœux du Nouvel An en stand de tir contre la presse, rapporte Julien Chavanne du service politique de RFI : « Qui ne vous aime pas ? Le peuple, mes bons amis. Et malheureusement, il a raison de vous en vouloir. Le peuple est en colère. Il dit énormément de mal de vous dans votre dos. »

Pour l’ex-journaliste, le salut passerait par les réseaux sociaux, là où prospèrent pourtant les polémiques et les fausses informations. « Les nouveaux prêtres que sont les journalistes ont, avec internet, perdu le monopole de l’interprétation de l’actualité et du monde, poursuit le candidat. J’y vois une formidable victoire de la démocratie et de la liberté contre l’idéologie. »

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Critiquer la presse dans un objectif précis

Dans son viseur, mention spéciale aux médias publics, dont RFI fait partie : « Le service public ne crachera plus sur le contribuable tous les jours au petit déjeuner. Il ne giflera plus le réel tous les soirs à 20 heures. »

Tous les plateaux lui sont ouverts, des dizaines de journalistes couvrent chacune de ses sorties, mais Éric Zemmour le sait, critiquer la presse ça rapporte, quand on drague un électorat radical. D’autres l’ont fait avant lui. François Fillon, en 2017, faisait siffler les journalistes dans ses meetings, en se présentant comme victime des médias. Cinq ans plus tard, Éric Zemmour surfe sur la même vague populiste.

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