Laurent Fabius plaide pour une solution politique à la crise en Syrie
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Dans un entretien accordé au journal Le Monde daté du vendredi 10 mai, le ministre français des Affaires étrangères défend l'action diplomatique de la France, en particulier sur le dossier syrien, toujours dans l'impasse. Laurent Fabius en a profité pour proposer d'inscrire le Front al-Nosra, un des groupes rebelles affiliés à al-Qaïda, sur la liste des organisations terroristes.
Même si Laurent Fabius le conteste, la position française apparaît de plus en plus comme attentiste vu l'absence d'avancées concrètes dans le dossier syrien. Les questions en suspens ne manquent pas.
Concernant l'armement des rebelles, conditionné par la levée de l'embargo imposé à la Syrie, le ministre affirme que le dialogue doit se poursuivre entre Européens. Le risque est trop grand, dit-il, de voir des armes tomber en de mauvaises mains.
Sur l'usage d'armes chimiques, il y a des indices mais pas de preuves, déclare le ministre. Il en sera ainsi tant que le régime n'autorisera pas les enquêteurs de l'ONU à se rendre sur place.
Solution politique
Pour Laurent Fabius, le dossier syrien est très lié à l'Iran et à ses velléités nucléaires, dossier dont les discussions sont au point mort depuis des mois.
Mais le ministre défend quelques avancées de la France, un des premiers pays à avoir soutenu l'opposition syrienne. L'opposition modérée, s'entend. Il veut placer sur la liste des organisations terroristes le Front al-Nosra, un groupe rebelle jihadiste qui a prêté allégeance à al-Qaïda.
Enfin, Paris veut pousser une solution politique au conflit, avec le soutien des partenaires russes et américains à l'occasion d'une nouvelle réunion internationale à Genève.
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