Le Liban de plus en plus entraîné dans le conflit syrien
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Les deux roquettes qui ont touché la banlieue sud de Beyrouth, dimanche matin 26 mai, ont fait quatre blessés. Une attaque sans revendication, mais qui s'apparente à une réponse à l'engagement du Hezbollah libanais auprès du régime syrien. Les craintes de voir le pays sombrer dans la violence s'amplifient.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le Hezbollah n’a pas réagi aux propos d’un haut responsable de l’Armée syrienne libre qui a qualifié les tirs de roquette contre la banlieue sud de « mise en garde ». Il y aura des répercussions sur Beyrouth, sur Tripoli, et sur l’aéroport international, a averti Ammar el-Wawi.
Aucun commentaire non plus après le démenti par le porte-parole de l’ASL, Fahd el-Masri, de l’implication des rebelles dans cette attaque. Les responsables du Hezbollah affirment qu’il ne faut pas tirer des conclusions hâtives. Le député Ali Ammar a assuré que son parti fera face à la discorde, et tient à l’unité nationale et à la paix civile.
Le président de la République a qualifié l’attaque d’« acte terroriste commis par des saboteurs ». L’ancien Premier ministre Saad Hariri, un des plus virulents détracteurs du Hezbollah, a également condamné les tirs de roquettes. Au passage, il a mis en garde contre les dangers de la participation dans les « incendies externes ». En allusion au parti de Hassan Nasrallah qui combat en Syrie aux côtés de l’armée régulière.
Les Libanais ont été tellement secoués par l’attaque contre la capitale qu’ils en ont presque oublié la chute d’autres roquettes, tirées par les rebelles syriens sur des villages du nord-est du Liban, et la poursuite des combats à Tripoli dans le nord, qui a encore fait des victimes ce dimanche.
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