Syrie

Syrie: la population de Palmyre victime des exactions des jihadistes

La cité antique de Palmyre en mars 2014.  L'Unesco demandait alors la cessation des hostilités pour sauver le site antique depuis investi par les jihadistes de l'EI et bombardé avec intensité ce lundi matin par l'aviation syrienne.
La cité antique de Palmyre en mars 2014. L'Unesco demandait alors la cessation des hostilités pour sauver le site antique depuis investi par les jihadistes de l'EI et bombardé avec intensité ce lundi matin par l'aviation syrienne. AFP PHOTO / JOSEPH EID

Alors que les combattants du groupe Etat islamique déploieraient de nouveaux hommes à Ramadi, dans l'ouest de l'Irak, côté syrien, au lendemain de l'appel lancé par le chef du Hezbollah chiite libanais pour une union sacrée contre le groupe EI, un autre appel a été lancé, de l’université d’al-Azhar en Egypte, pour sauver la cité antique de Palmyre, tombée aux mains des jihadistes. Palmyre et sa région où, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les jihadistes se sont livrés à des exactions contre la population.

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Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Les nouvelles du massacre commis par les jihadistes proviennent aussi bien de sources du régime syrien que de l’opposition. Les premières images sont insoutenables. Sur l'une d'entre elles, une douzaine de corps de jeunes gens, étendus au milieu d’une rue de Palmyre, gisent dans une mare de sang. Ils ont les mains liées derrière le dos et au moins l’un d’eux a été décapité.

Le bilan varie de 200 à plus de 400 morts, dont plusieurs dizaines de civils, y compris des femmes et des enfants. Les victimes sont des fonctionnaires syriens, des membres du parti Baas, des sympathisants du régime et leurs familles. Plusieurs dizaines de soldats gouvernementaux ont également été assassinés.

Bombardements de l'armée gouvernementale

Les combattants extrémistes ont systématiquement fouillé les bâtiments publics, les casernes et les sièges abandonnés des services de renseignement syriens, à la recherche de personnes cachées. Certaines victimes ont été tuées par balle, d'autres ont été décapitées ou massacrées à coups de couteaux.

Les jihadistes sont entrés dans le célèbre musée de Palmyre, où ils ont détruit des copies d’objets antiques, selon le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdel Karim. Ils ont ensuite placé des gardes pour en interdire l’accès.

Après ce déchaînement de violence de la part des jihadistes, l’aviation syrienne a effectué, ce lundi, une quinzaine de raids aériens contre les anciennes positions du régime, désormais occupées par les combattants du groupe Etat islamique.

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