Iran: le groupe EI revendique un double attentat meurtrier au cœur de Téhéran
Plusieurs attaques ont été signalées ce mercredi 7 juin dans la capitale iranienne. Le Parlement et le mausolée de l'ayatollah Khomeini ont été la cible de ces attaques qui ont fait plusieurs victimes selon les médias officiels iraniens et notre correspondant. Les forces de sécurité ont donné l'assaut au Parlement. Le groupe Etat islamique a revendiqué les attaques qui ont été circonscrites par les forces de sécurité. Les médias iraniens annoncent que douze personnes ont été tuées.
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avec agences et notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
► Deux attaques ont été signalées: une fusillade dans l'enceinte du Parlement et une double attaque kamikaze au mausolée de l'ayatollah Khomeini
► Douze personnes ont été tuées et 39 autres blessées selon les médias iraniens
► Le groupe Etat islamique a revendiqué les attaques
Selon les médias d'Etat, les opérations sont terminées sur les deux sites qui avaient été attaqués.
Il y a eu d’abord une première attaque contre le Parlement iranien. Quatre assaillants armés de mitraillettes ont attaqué le bâtiment, sont entrés à l’intérieur vers 10h du matin. L’un d’entre eux a fait exploser une ceinture explosive au moment de l’assaut des forces de l’ordre et les trois autres ont été tués par les policiers iraniens, qui ont pris d’assaut le 4e étage d’un des bâtiments du Parlement. Selon la télévision d'Etat, ils auraient retenu plusieurs personnes en otage.
Le mausolée de l'iman Khomeini également touché
Quasi simultanément, il y a eu une attaque contre le mausolée de l’imam Khomeini qui se trouve dans la banlieue sud de la capitale. Elle était menée par trois terroristes dont une femme qui a fait sauter la ceinture explosive qu'elle portait à l'extérieur du bâtiment.
L'EI revendique ces attaques
Ces attaques ont été revendiquées par le groupe Etat islamique via son agence de propagande Amaq. C'est la première fois que le groupe terroriste revendique des attentats dans la capitale iranienne. Rappelons que l'Iran est engagé en Irak et en Syrie pour combattre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a déjà revendiqué des actions en Iran près des frontières avec l'Irak et de l'Afghanistan et aussi contre al-Qaïda.
L’Iran envoie des conseillers militaires et aussi des volontaires iraniens, mais aussi afghans et pakistanais pour épauler l’armée syrienne contre les groupes rebelles et les groupes jihadistes.
De même, l’Iran envoie également des conseillers militaires et des volontaires en Irak pour aider les forces armées irakiennes, notamment autour de Mossoul.
En mars dernier, l'EI a publié une vidéo de menaces en persan contre l'Iran, affirmant qu'il allait « conquérir » ce pays chiite pour « le rendre à la nation musulmane sunnite » et qu'il allait provoquer un bain de sang chez les chiites.
C'est quelque chose que l'on pouvait prévoir. C'est un message au gouvernement iranien pour dire: "nous pouvons entrer au Parlement, nous pouvons entrer dans au tombeau de Khomenei".
Mehdi Zakerian, professeur de Sciences politiques à Téhéran
Téhéran épargnée jusqu'alors par les attentats
De tels attentats dans la capitale iranienne sont exceptionnels. Il y a déjà eu des attaques dans les régions frontalières, notamment au Sistan-Balouchistan ou au Kurdistan iranien où vivent des minorités sunnites mais c'est la première fois qu’il y a une telle attaque dans la capitale iranienne. Selon le ministère des Renseignements, un autre groupe de « terroristes » a été neutralisé à Téhéran avant de pouvoir passer à l'action.
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