Syrie: le chef de la diplomatie iranienne soutient une offensive contre Idleb
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Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a rencontré lundi 3 septembre à Damas le président syrien Bachar el-Assad, à quelques jours d'un sommet qui doit réunir vendredi à Téhéran les chefs d'Etat iranien, russe et turc. Les trois pays parrainent les principaux belligérants en Syrie.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le sommet tripartite de Téhéran sera entièrement consacré à la crise syrienne, plus particulièrement au sort de la province d’Idleb, où la Turquie est très influente.
Mohammad Jawad Zarif a donné le ton à Damas, en affirmant qu'Idleb devait être « nettoyée », au même titre que « tout le territoire syrien, qui doit être sécurisé », selon lui. « Les terroristes qui restent à Idleb doivent être éliminés et la région ramenée sous le contrôle du peuple syrien », a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie iranienne a souligné l’attachement de l’Iran à l’unité de la Syrie, estimant que toutes les communautés et tous les groupes devraient « entamer ensemble la reconstruction du pays ». Il a appelé au passage au retour des réfugiés.
A Moscou, le chef de la diplomatie russe s’est fait l’écho de son homologue iranien. Sergueï Lavrov a estimé que le statu quo à Idleb ne pouvait pas « durer indéfiniment ». Selon lui, le gouvernement syrien avait le droit de « liquider les terroristes » sur son territoire.
Plus de la moitié de cette province du nord-ouest est contrôlée par les jihadistes de l’ex-branche d’al-Qaïda en Syrie. Le reste est aux mains de groupes proches de la Turquie.
La Turquie qui sera prise, vendredi, entre le marteau russe et l’enclume iranienne afin qu’elle ne s’oppose pas à une éventuelle offensive à Idleb.
► (Re) lire : Syrie: les rebelles consolident leurs positions en prévision d'un assaut
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