Yémen

Yémen: à Genève, les discussions de paix en suspens

Martin Griffiths, émissaire des Nations unies, à Genève pour des discussions de paix prévues sur la crise au Yémen, le 5 septembre 2018.
Martin Griffiths, émissaire des Nations unies, à Genève pour des discussions de paix prévues sur la crise au Yémen, le 5 septembre 2018. REUTERS/Denis Balibouse

Y aura-t-il des discussions de paix à Genève sur le Yémen ? L'ONU estime que plus de 6 600 civils ont été tués dans ce pays depuis le début, en mars 2015, de l'intervention de la coalition menée par l'Arabie saoudite. Ces discussions tripartites en Suisse sont les premières depuis l'échec en 2016 d'un processus de paix. Mais l'absence d'une des parties jette déjà une ombre sur ces pourparlers avant même leur commencement.

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La délégation des Houthis a posé trois conditions pour sa venue aux discussions de paix sur le Yémen. Elle exige de quitter le pays dans un avion omanais, de transférer des blessés vers Mascate et la garantie de pouvoir ensuite rentrer dans la capitale Sanaa, qu'elle contrôle.

Pour l'instant, les rebelles soutiennent que les Nations unies n'ont pas tenu les promesses formulées par leur émissaire Martin Griffiths. A Genève, ce dernier dit toujours avoir bon espoir de voir arriver les représentants des Houthis. Mais la délégation gouvernementale, déjà sur place, commence à perdre patience. Elle annonce qu'elle prendra une décision - rester ou partir - dans les prochaines heures.

Si les rebelles parviennent finalement à se rendre en Suisse, aucun face-à-face n'est pour autant prévu avec le camp loyaliste. L'ONU parle de « consultations » et non de négociations. Le niveau d'attente des parties yéménites semble assez bas.

L'objectif, consent l'organisation internationale, n'est dans un premier temps que d'établir des « mesures de confiance ».

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