Le négociateur de l'UE en visite à Téhéran pour relancer les négociations sur le nucléaire
L'objectif est de relancer l’accord sur le nucléaire iranien. Le négociateur de l’Union européenne en charge des pourparlers avec l'Iran est attendu à Téhéran jeudi. D’après les diplomates du groupe E3, qui réunit la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, tous trois signataires de l’accord de 2015, cette visite intervient à un moment critique.
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Après six sessions de discussions indirectes menées par l’Union européenne au printemps entre Washington et Téhéran, pour Bruxelles, le temps est venu d’accélérer les retrouvailles à Vienne avec l'Iran.
Ce jeudi, le diplomate européen Enrique Mora doit rencontrer le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir Abdollahian, ainsi que la nouvelle équipe de négociateurs en place depuis le changement de gouvernement.
Depuis l’élection en juin du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi, les discussions sont à l’arrêt. L'administration iranienne réclame des garanties avant tout retour dans l’accord de 2015, après l'expérience Trump.
« Possible » que l’Iran ne revienne pas
Téhéran réclame notamment une levée des sanctions, mais durable, bref un moyen d'éviter qu'elles puissent être rétablies comme ce fut le cas après le retrait américain du texte en 2018. L'Iran compte sur le soutien européen.
Il y a dix jours, le porte-parole de la diplomatie iranienne laissait entendre qu’il pourrait revenir à la table des négociations avant début novembre. En attendant, de bonne guerre, chaque camp fait monter la pression.
Dimanche, des inspecteurs des Nations unies ont une nouvelle fois indiqué avoir été empêchés d'accéder à un site près de Téhéran. Washington juge « possible » que l’Iran ne revienne jamais dans l’accord.
« Toutes les options » sont sur la table
Mercredi, Yaïr Lapid, en conférence de presse aux côtés de son homologue américain, a prévenu qu'il se « réserve le droit » de recourir à la force pour empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire. « Le secrétaire d'État Blinken et moi sommes des enfants de survivants de l'Holocauste. Nous savons qu'il y a des moments où les nations doivent avoir recours à la force pour protéger le monde du Mal », a déclaré le chef de la diplomatie israélienne.
Interrogé lui aussi, Antony Blinken a confirmé que son pays était lui-même prêt à envisager « toutes les options pour traiter le défi posé par l’Iran », rajoutant que les États-Unis continuaient à penser « que la diplomatie est le moyen le plus efficace pour ça, mais pour la diplomatie, il faut être deux et nous n’avons pas vu de volonté iranienne de le faire jusqu’à présent ».
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