Au Liban, les Takreem Awards font souffler un vent d'optimisme au milieu des crises
À Beyrouth avait lieu ce vendredi la cérémonie annuelle des Takreem Awards, grand-messe qui récompense des acteurs du monde économique, humanitaire et scientifique originaires du monde arabe. L’événement met chaque année sur le devant de la scène les forces vives du Moyen-Orient et du Maghreb, des hommes et des femmes qui œuvrent pour rendre la région attractive, malgré les tensions politiques et les conflits.
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Noé Pignède
Une dixième édition en grande pompe pour les Takreem Awards. Après plusieurs années à l’étranger, son fondateur Ricardo Karam rêvait d’une cérémonie à Beyrouth : un message d’espoir, alors que son pays s’enfonce dans la crise. Il s'agit pour lui de « dire au monde entier que le Liban, qui vit aujourd'hui ses jours les plus sombres, reste le berceau de la culture, de l'innovation et de l'excellence ».
Au palmarès cette année, une architecte irakienne, un travailleur humanitaire libyen ou encore un entrepreneur libanais. Un évènement pan-arabe donc, pour promouvoir les talents de la région sur la scène internationale. « Par notre unité, on peut propulser les talents arabes encore plus pour qu'ils puissent peut-être gagner des prix comme le prix Nobel. »
L’évènement a également pour objectif de dépasser les clivages qui traversent le Moyen-Orient. Si les pays du Golfe ont par exemple récemment rompu leurs relations diplomatiques avec le Liban, l’un des lauréats, Mohamed Slim Alouini, a fait le déplacement depuis l’Arabie saoudite. Et peu importe les tensions géopolitiques pour ce chercheur. Ce qui compte, c’est avant tout le partage des connaissances dans le monde arabe.
« Personnellement, en tant que scientifique, je pense que c'est un prix de reconnaissance pour les universitaires arabes qui ont choisir de rester dans le monde arabe. C'est le symbole de ce prix. »
Un cri du coeur, alors que la fuite des cerveaux ne faiblit pas dans la région : au Liban par exemple, plus des trois quarts des jeunes disent vouloir quitter définitivement leur pays.
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