L'Irak officialise la fin de la «mission de combat» des États-Unis sur son territoire

L'annonce a été faite à l'issue d'une réunion militaire entre les commandants de la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington et des forces de sécurité irakiennes. Les troupes américaines n’auront plus qu’une mission de formation et de conseil auprès des forces irakiennes. Une annonce plus politique que militaire.

Des commandants des forces américaines et irakiennes se font face pour leur troisième et dernier cycle de discussions sur la fin de la «mission de combat» de la coalition, sur une base militaire au centre de Bagdad, le 9 décembre 2021.
Des commandants des forces américaines et irakiennes se font face pour leur troisième et dernier cycle de discussions sur la fin de la «mission de combat» de la coalition, sur une base militaire au centre de Bagdad, le 9 décembre 2021. via REUTERS - JOINT OPERATIONS COMMAND MEDIA O
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Avec notre correspondante à Bagdad, Lucile Wassermann

Rassemblés sur une base militaire au centre de Bagdad, des commandants des forces américaines et irakiennes se font face pour leur troisième et dernier cycle de discussions.

L'objectif est d'officialiser la fin de la « mission de combat » des États-Unis en Irak. Une heure plus tard, Saad Maad, représentant du ministère de l’Intérieur irakien, annonce la nouvelle, derrière un pupitre : « La coalition terminera très prochainement sa mission de combat en Irak, comme convenu, avant la fin de l'année. Le major général américain John Brennan nous a exposé que quelques soldats et quelques équipements avaient déjà été transférés hors d'Irak. »

Les forces de la coalition resteront présentes

Cette transition ne changera toutefois pas grand-chose sur le terrain. 2 500 soldats américains sont déployés en Irak et ce contingent devrait rester le même au 1er janvier.

« Les forces de la coalition continueront de rester présente en Irak sous invitation du gouvernement, désormais pour une mission de soutien, de conseil et d'aide aux forces irakiennes », a ajouté Saad Maad.

Une annonce moins militaire que politique donc puisque cela permet au gouvernement irakien de donner des gages aux factions pro-Iran qui réclament le départ pur et simple de ces troupes. Ces milices ont beaucoup de pouvoir et sont accusées de mener des attaques régulières contre les bases américaines en Irak.

Pas question pour autant pour les Etats-Unis de se désengager totalement et de laisser le champ libre à l'influence de l'Iran. A un moment où les deux puissances sont à couteaux tirés sur le dossier du nucléaire iranien.  

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