Dans une Jérusalem privée de touristes, le marché de Noël tente de sauver les fêtes

Malgré la fermeture des frontières, et l’interdiction d’entrer dans le pays des touristes étrangers à cause du variant Omicron, les Palestiniens, chrétiens et musulmans, tentent de sauver les fêtes de fin d’année. Plusieurs marchés de Noël ont été organisés à Jérusalem, en ce mois de décembre. Objectif : aider les commerçants et les artisans, privés des millions de touristes et de pèlerins qui visitaient chaque année la ville sainte, avant la pandémie. 

Un Palestinien déguisé en père Noël gesticule sur un chameau dans la vieille ville de Jérusalem, durant les célébrations de Noël, le 23 décembre 2021.
Un Palestinien déguisé en père Noël gesticule sur un chameau dans la vieille ville de Jérusalem, durant les célébrations de Noël, le 23 décembre 2021. AFP - AHMAD GHARABLI
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Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa

Une danse traditionnelle donne le coup d’envoi pour l’ouverture du marché de Noël. Femmes palestiniennes et bonnes sœurs forment un cercle, main dans la main. Mais la cheffe Ilham Baghdadi, postée derrière sa marmite, surveille la cuisson de la Burbara. Malgré un contexte difficile, elle se raccroche au plaisir de raconter au visiteur l’origine de ce mets palestinien à base de blé, dégusté à Noël. 

« Sainte Barbara était à l’origine issue d’une famille athée, raconte-t-elle. Elle s’est convertie au christianisme. Alors son père l’a punie en l’enfermant dans une étable. Elle s’est enfuie et a trouvé refuge dans un champ de blé. Elle a été pourchassée, capturée puis exécutée. Pour lui rendre hommage les chrétiens d’ici mangent la Burbara à Noël. »

Du blé, des épices et des fruits secs. Ces produits et bien d’autres encore sont disponibles sur ce marché. Comme ceux vendus par Sœur Marie-Madeleine. 

« Nous avons des bougies de Noël, nous avons des savons, du miel, de la confiture de pamplemousses du jardin, décrit la religieuse. À l’origine, on a commencé avec une ciergerie, mais les deux dernières années, à cause du Covid-19 on a commencé à proposer d’autres produits pour les gens du pays. » 

Cette sœur bénédictine, comme les bonnes sœurs des autres communautés religieuses chrétienne de Terre Sainte et les artisans palestiniens, vendait leurs produits avant la pandémie essentiellement aux touristes et aux pèlerins, aujourd’hui interdits d’entrée sur le territoire à cause du Covid-19.   

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