Les conseillers du commerce extérieur, atout français pour la reconquête des marchés africains
Publié le :
En 20 ans, la part de marché des exportateurs français en Afrique a diminué de moitié, passant de 12% à 7%. Pourtant les entreprises françaises se mobilisent. Ils disposent pour cela d'un réseau de 4500 bénévoles dont une grande partie situés en Afrique : les conseillers du commerce extérieur de la France. Les CCE sont pour la plupart des dirigeants d'entreprises et leur rôle et d'aider les entreprises françaises à s'implanter à l'étranger, mais aussi de permettre aux entreprises étrangères de profiter de l'attractivité française.

C'est un réseau qui existe depuis 127 ans, qui comprend 4 500 membres, tous bénévoles, présents dans 150 pays dont une quarantaine en Afrique. Les conseillers français du commerce extérieur ont un objectif précis, comme l'explique Isabelle Aimonetti, secrétaire générale du comité Afrique des CCE : « Permettre aux entreprises françaises, aux exportations françaises, de trouver des relais locaux pour bien comprendre les écosystèmes et les environnements afin de pouvoir exporter dans les meilleures conditions. »
Les conseillers du commerce extérieur sont pour la plupart des dirigeants ou des chefs d'entreprises, mais aussi des experts. Leur aide se veut avant tout pragmatique. « En fonction de votre secteur d'activité et de votre demande, on va vous connecter avec les bonnes personnes concernées de façon à faciliter voter développement. Trouver le bon cabinet comptable, trouver le bon avocat pour monter votre société, ou la bonne société de transports, afin de vous permettre de réussir sans les écueils que l'on peut rencontrer lorsque l'on arrive sur un terrain avec peu de connaissances », ajoute Isabelle Aimonetti.
Moins connue, la deuxième mission des CCE consiste à aider les entreprises étrangères à s'implanter en France. Ainsi Bruno Roth, le président du comité Lorraine, est aussi consul honoraire de Côte d'Ivoire. Il souhaite voir les entreprises africaines s'intéresser à sa région. « Dans notre mission de service public, l'un des rôles est (de veiller) à l'attractivité de notre région. Donc quand un opérateur économique étranger veut investir, trouver des partenaires, des relais de croissance pour ses débouchés, à la fois de produits et de services, on est l'interlocuteur qui peut le mettre en relais avec les différents organismes que sont la région, le secteur bancaire, les chambres de commerce et les opérateurs privés. »
Les CCE forment un réseau d'autant plus appréciable pour les PME françaises en Afrique qu'elles sont souvent exposées à des risques juridiques, fiscaux et politiques bien plus élevés qu'en France. Elles n'ont pas la puissance ni la profondeur de poches des grands groupes. Les CCE peuvent apporter d'appréciables conseils, car c'est aussi lorsque les difficultés apparaissent que le partage d'expérience est inestimable
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne