Présidentielle au Nicaragua: «une élection qui ne servait à rien»
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Les États-Unis qualifient le scrutin de «comédie», Bruxelles dénonce un régime autocratique. Sans surprise, Daniel Ortega et son épouse Rosario Murillo restent à la tête du Nicaragua. Nouveau mandat de 5 ans à l’issue d’une élection présidentielle jouée d’avance, remportée avec près de 75% des voix, selon des résultats encore partiels.
Les partisans de Daniel Ortega ont fêté hier soir (dimanche 7 novembre 2021) la réélection de leur président et de son épouse Rosario Murillo au poste de vice-présidente. Leur ticket s’arroge 75% des voix, selon des premiers résultats officiels partiels. Une élection verrouillée, sans opposants sérieux, tous ayant été arrêtés, emprisonnés, ou assignés à résidence. Si les organisations d'opposition avancent le chiffre de plus de 80% d'abstention, le tribunal électoral donne, lui, un taux de participation de plus 65%. « La participation a, malgré tout, été plus importante que ce qu’elle n’aurait dû être », note notre invité Kevin Parthenay. Pour le professeur de Sciences politiques à l'Université de Tours et spécialiste de l’Amérique centrale, « c’est la pression qui a été exercée par les sandinistes le jour du vote qui a joué, pour amener des gens à voter qui ne l’auraient pas fait sans cette pression ». « Une élection qui ne sert même pas à légitimer le régime qui se veut autoritaire », note-t-il. Maintenant, « ce qui est intéressant d’observer, c’est la manière dont certains États comme l’Argentine, le Mexique, la Bolivie vont se positionner ou pas, c’est ce qui fera la capacité de pression à l’échelle internationale », d’après Kevin Parthenay qui ajoute : « tant que des mesures fortes ne sont pas prises pour démettre le régime au pouvoir, cela semble compliqué d’imaginer d’autres scénarios ».
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