Brésil: la lutte des Yanomami pour préserver leurs terres
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Alors qu'il ne reste plus que 2 jours de travail aux négociateurs de la COP26 réunis à Glasgow pour tenter d’enrayer ce qui paraît inéluctable. « Il est déjà trop tard », prévient Davi Kopenawa, chaman et chef Yanomami, population amérindienne qui vit au nord-ouest du Brésil.
Le peuple yanomami (environ 30 000 personnes) vit au nord du Brésil, sur un territoire protégé et délimité, en pleine forêt amazonienne, mais il subit de plein fouet des incursions de chercheurs d’or et des coupeurs de bois, qui se sont accélérées après 3 années de gouvernement du président Jair Bolsonaro. De passage à Paris, leur chef Davi Kopenawa, président de l’association Hutukara Yanomami, avec son fils Dário Kopenawa, vice-président de l’association, se sont entretenus avec Véronique Gaymard. « En tant que peuple autochtone, on prend des photos, on connaît le système maintenant et on l’utilise pour que le monde entier sache ce qui se passe », explique Dário Kopenawa. Et son père d’ajouter « je ne peux pas croire que les gouvernements du monde vont guérir le changement climatique. La pollution a déjà fait ses effets, il est trop tard. Ils peuvent continuer à faire leurs réunions, et continuer à polluer toujours plus, mais je ne peux pas croire qu’ils résoudront quoi que ce soit ».
- Une usine Heineken sur zone environnementale protégée ?
Toujours au Brésil, au nord de la ville de Belo Horizonte, l’entreprise hollandaise de bières Heineken veut implanter une usine sur une zone environnementale protégée. Ce projet fait débat alors qu’en contrebas de l’usine, se trouve un site archéologique reconnu internationalement. Un risque pour la nappe phréatique, le milieu naturel et le patrimoine scientifique de Lagoa Santa. Le reportage de Sarah Cozzolino.
- Attaque du Capitole : revers judiciaire pour Donald Trump
Un nouveau rebondissement dans l’enquête parlementaire américaine sur l’attaque du capitole, le 6 janvier 2021. Une juge fédérale américaine rejette la demande de l’ancien président Trump de tenir secrètes les archives de la Maison Blanche sur ce qu’il s’est passé ce jour-là. « Les présidents ne sont pas des rois et le plaignant n’est pas président » : dans sa décision motivée de 39 pages, la juge fédérale Tanya Chutkan rejette un à un les arguments de l’ancien président américain, ainsi que toutes ses demandes. Les documents demandés ne relèvent pas du privilège de l’exécutif revendiqué par Donald Trump, selon la juge. Les archives nationales sont censées transmettre les documents réclamés par la Commission spéciale vendredi prochain (20 novembre 2021).
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