Honduras: l’ONU s’inquiète de contexte pré-électoral

Violences, intimidations, assassinats… la situation politique et sociale au Honduras n’a cessé de se détériorer avant les élections générales du dimanche 28 novembre 2021. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies dénonce un contexte inquiétant.

Nasry Asfura, (du Parti National), à Tegucigalpa (Honduras), le 15 septembre 2021. L'un des 12 candidats à la présidentielle du dimanche 28 novembre 2021 au Honduras. © Orlando SIERRA/AFP

Des scrutins sous tension. Dimanche 28 novembre 2021, 5 millions et demi d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire leur président, 128 députés au Congrès, 20 députés du Parlement centraméricain et 298 maires et conseillers municipaux. Mais, dans ce petit pays d’Amérique Centrale miné par les gangs, la corruption et le trafic de drogue, et où les ouragans et les sécheresses se multiplient, les Honduriens ont peu d’espoir d’un réel changement. Beaucoup font d’ailleurs le choix de l’exode vers le Mexique et les États-Unis. À quelques jours du scrutin, le niveau de violence politique, sociale et économique inquiète l’ONU qui a recensé 29 assassinats politiques depuis septembre 2020. « On parle d’une violence politique trois fois supérieure à celle enregistrée lors de la période pré-électorale précédente en 2017, et bien supérieure à celle d’autres pays de la région, plus qu’au Mexique ou qu’en Colombie », selon la représentante du Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU à Tegucigalpa, Isabel Albaladejo Escribano.

• La Colombie fête les 5 ans de l’accord de paix

Le 24 novembre 2016, le président Santos signait un accord de paix historique au Théâtre Colon de Bogota avec le chef des Farcs, Rodrigo Londono, alias Timoschenko. Dans une longue interview à la presse, Juan Manuel Santos estime qu’il y a eu des avancées indéniables. 95% des combattants des Farcs ont déposé leurs armes. Le patron de l’ONU Antonio Guterres, qui se trouve actuellement à Bogota s’alarme toutefois des agissements des «ennemis de la paix» en Colombie, appelant à «garantir la sécurité des ex-combattants, des leaders sociaux et des défenseurs des droits de l'homme».

• «Quatre Chemins», contre vents et marées

L’emprise des gangs sur Haïti continue d’affecter lourdement la vie quotidienne des habitants qui réduisent drastiquement, voire même toutes leurs occasions de sorties et de loisirs. Face à l’insécurité, le Festival international de jazz de Port-au-Prince a décidé de reporter à plus tard son édition prévue pour fin janvier 2022. Mais, contre vents et marées, le Festival de Théâtre «4 chemins» a lui bien lieu. Il a débuté le lundi 22 novembre 2021 dans la capitale et son directeur artistique, Guy Régis Junior, se défend de provocation. Selon lui, le rôle de la culture et des artistes dans une société qui se veut démocratique est essentiel.