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À la Une: arrestations en Tunisie

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Des soldats gardent l'entrée principale du Parlement tunisien, devant laquelle des manifestants se sont réunis après les annonces du président Kaïs Saïed, lundi 26 juillet 2021, à Tunis.
Des soldats gardent l'entrée principale du Parlement tunisien, devant laquelle des manifestants se sont réunis après les annonces du président Kaïs Saïed, lundi 26 juillet 2021, à Tunis. © AP / Hedi Azouz
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« Arrestations et descentes visant les députés d’Al Karama », titre Webdo – Al Karama, parti d’opposition, lié au parti Ennahdha, principal opposant au président Kaïs Saïed. Kaïs Saïed qui, on le rappelle, a récemment limogé son Premier ministre, suspendu l’Assemblée nationale et levé l’immunité des parlementaires.

Le député Maher Zid a donc été arrêté samedi par la police judiciaire, « sans mandat d’amener et sans divulguer l’objet de son arrestation », ce qui a « surpris » le parlementaire, rapporte le journal citant son avocate. De source policière, indique Webdo, cette arrestation serait en fait en lien avec « l’incident de l’Aéroport Tunis-Carthage », en mars dernier, quand « des députés d’Al Karama ont tenté de faire voyager de force une personne fichée S », « provoquant un scandale et du grabuge » rappelle Webdo.

Un autre député d’Al Karama a été arrêté, Mohammed Affes, complète le Middle East Eye, qui rappelle que les deux hommes ont aussi critiqué la « prise de pouvoir » du président Saïed. Leur arrestation arrive peu après celle d’un autre député, un indépendant, Yassine Ayari, précise le journal.

Demandes américaines

Les États-Unis, eux, ont demandé au président tunisien de rapidement nommer un Premier ministre, et c’est à lire dans Business News : Jack Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président Biden « a estimé que le retour à la situation normale demande la formation d’un gouvernement et la nomination d’un nouveau chef dans les plus bref délais (…) sans oublier le retour des parlementaires élus au moment opportun ». Réaction du quotidien Tunisie numérique: « C’est à vous refiler la gueule de bois ». L’éditorialiste parle de « recommandations formulées comme un supérieur indique à un subordonné ses instructions », regrettant d’ailleurs que ce ne soit pas Joe Biden lui-même qui ait pris son téléphone.

Et concernant un « retour rapide » des députés, il affirme que parmi eux se trouvent « plusieurs soutiens à des terroristes notoires », et que de toutes façon de « graves irrégularités » avaient « entaché les élections qui ont amené ce Parlement ». Dans le Middle East Eye, au contraire, c’est la légalité de l’action du président Kaïs Saïed que l’éditorialiste critique, affirmant que ce qu’il appelle son « coup d’État » n’a « rien de constitutionnel ».

Feu vert du conseil d’État français pour l’extradition de François Compaoré

« Les carottes sont presque cuites pour le 'petit président' », affirme Le Pays, rappelant le « bras de fer » engagé par le frère de l’ex-président Blaise Compaoré « depuis qu’il a été alpagué à l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle le 29 octobre 2017 sur la base d’un mandat d’arrêt international » émis par la justice du Burkina Faso. François Compaoré, écrit Aujourd’hui au Faso, est soupçonné « d’être impliqué, à défaut d’en avoir donné l’ordre, dans l’assassinat atroce du directeur de publication du journal 'l’Indépendant' », Norbert Zongo, « et de ses trois compagnons ». « Et si la justice et les Burkinabés », continue le journal, « sont vent debout pour qu’on entende l’ex-conseiller économique de Blaise Compaoré, c’est que beaucoup ont l’impression que depuis ce 13 décembre 1998, il a toujours réussi à se soustraire à cette justice des hommes, combien minimale et fragile, mais qui essaie de coller à son emblème, la balance ».

Alors certes, comme dit Aujourd’hui au Faso,« le maillet du Conseil d’État en France a retenti, fracassant » mais, note L’Observateur Paalga, ses avocats ont aussitôt saisi en urgence la Cour européenne des droits de l’homme, qui a samedi « enjoint à la France de surseoir à cette extradition le temps qu’elle statue. Une décision qui peut prendre des années ». Peut-être jusqu’en 2026, estime Le Pays, qui s’interroge : « s’il est innocent comme lui et ses avocats le clament, alors pourquoi tant de gesticulations et de fébrilité à chaque fois que sa comparution devant le juge est rendue possible ? »

En Éthiopie, 76 000 civils déplacés après les attaques des groupes armés au Tigré

C’est à lire dans Addis Standard. Selon le directeur de la réponse d’urgence de la région, après les attaques dans la région de l’Afar, le nombre de déplacés arrivant dans les camps augmente chaque jour, à cause des combats. Et il devrait encore augmenter, les civils qui s’étaient cachés quand ces combats ont éclaté commencent à arriver. 76 000 déplacés auraient été identifiés ces deux dernières semaines.

Dans le journal français Le Figaro, on apprend que le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec le Premier ministre du Soudan puis avec le Premier ministre éthiopien, estimant que la situation humanitaire nécessitait entre autres « la levée de toutes les restrictions à l’acheminement de l’aide ». 90 % de la population du Tigré vit grâce à l’aide extérieure, selon l’ONU.

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