À la Une: le Premier ministre soudanais de retour à son poste après un accord avec les putschistes
Publié le :
Écouter - 04:25
« Que peut encore Hamdok ? », se demande aussitôt, Aujourd’hui au Faso, qui relate la mise en scène de cette remise en selle d'Abdallah Hamdok. « L'un à la suite de l'autre, l'ancien chef de l'exécutif et son tombeur, Abdel Fattah Al Burhan se sont ensemble engagés à remettre le Soudan sur les rails ».
« Le sang soudanais est précieux arrêtons l'effusion de sang ». Voilà comment s'est justifié Abdallah Hamdok, précise Al Jazeera lors de la cérémonie de signature. « Remis en selle, va-t-il pour autant galoper vers un pouvoir civil ? », s'interroge de son côté L'Observateur Paalga. Le journal ouagalais sceptique quant aux chances de succès d'Abdallah Hamdok. « On peut compter sur la bonne volonté de ses partenaires en kaki pour lui mettre des bâtons dans les roues ».
« Au final, Hamdok se fait harakiri » prédit Aujourd'hui au Faso. « Car pour les contestataires, cet accord sonne comme un deal et annihile les espoirs d'un renouveau démocratique dans ce pays dirigé d'une main de fer trois décennies durant par Omar El Béchir et ses comparses. "Hamdok a vendu la révolution", clamaient d'ailleurs les manifestants après l'annonce de l'accord », raconte le site d'Al Jazeera. L'association des professionnels soudanais l'a qualifié de « traitre ». « Il nous a déçus, notre seule option est la rue » témoigne un manifestant. L'accord n'a d’ailleurs pas signé le coup d'arrêt des cortèges. Loin de là. « Pas de négociation, pas de partenariat, pas de marchandage » poursuit Sudan Tribune, dans les appels à manifester qui ont fleuri sur les réseaux sociaux et dans la rue. Et d'ailleurs, les velléités d'Hamdok de mettre fin à « l'effusion de sang » n'ont rien pu faire ce dimanche encore puisqu'un adolescent de 16 ans a été tué dans de nouvelles manifestations devant le palais présidentiel. Il n’empêche pour The Nation au Kenya : « les dirigeants soudanais devraient saisir cette opportunité de l'accord pour sécuriser leur propre pays et achever la transition vers un régime civil à part entière ».
Le convoi militaire de la discorde au Burkina Faso
« Couchés à l'entrée de la ville de Kaya, des jeunes bloquent des poids lourds du convoi de Barkhane en route pour le Niger parti de Cote d'Ivoire » raconte Aujourd'hui au Faso. « Malgré les négociations, les bloqueurs n'ont rien voulu entendre et ont obligé les militaires français à rebrousser chemin ».
« Le piège burkinabé s'est refermé sur le convoi militaire » souligne L'Observateur Palga. « Voilà où nous en sommes » poursuit le journal burkinabé. « Dernier événement d'une semaine folle après l'attaque du détachement de la gendarmerie d'Inata dans le Soum qui a fait 53 morts, puis de manifestations de colère au Burkina […] la déflagration d'Inata est au-delà de l'entendement » pour L'Observateur.
« Face à tous ces événements majeurs, note Le Pays. Le président Kaboré fait profil bas, se contentant d'appels au patriotisme usés jusqu'à la corde ». Et là encore, le titre burkinabé se demande : « n'y a-t-il pas plus urgent à faire pour sauver le pays que de se ruiner dans des manifestations et des débats anti français ».
« Où se trouve l'autorité pour empêcher que ce piège qui se referme sur des véhicules destinés à un autre pays ne devienne un traquenard pour le Burkina entier? » s'interroge aussi Wakat Sera. « Il est temps que le président du Faso mette un terme à cette dictature du petit nombre pour qui le malheur du Burkina c'est l'ancien régime ou c'est la France » tance le journal.
Congo Hold-Up
Enfin, la presse sud-africaine s'empare de nos révélations et celles du consortium de journalistes et de la société civile, Congo Hold-Up.
Le Daily Maverick part sur les traces des biens du frère adoptif de Joseph Kabila. « Au moins deux millions quatre cent mille dollars utilisées pour acheter des propriétés à Johannesburg » rappelle le journal sud-africain. Ils publient des photos des résidences achetées par Garvelli, la société sud-africaine de Sélémani via Sud Oil en RDC au cœur du système tentaculaire qui a détourné au moins 138 millions de dollars. Le Daily Maverick parvient à pister ces fonds. « Il a acheté six de ses propriétés en une seule journée ». Dans le pays il en treize au total. Et rappelle comment « cette société a reçu et détourné des fonds de la banque centrale du Congo, de la mission permanente de RDC auprès des Nations unies, de la Céni, de la commission électorale nationale indépendante ». « C'est une étude de cas sur le blanchiment d'argent », conclut le journal sud-africain.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne