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À la Une: la Coupe d’Afrique des Nations aura-t-elle lieu?

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Le Ministre des sports camerounais Narcisse Mouelle Kombi, lors de la présentation du trophée de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), le 7 décembre 2021 à Yaoundé.
Le Ministre des sports camerounais Narcisse Mouelle Kombi, lors de la présentation du trophée de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), le 7 décembre 2021 à Yaoundé. © AFP - DANIEL BELOUMOU OLOMO
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« Se tiendra, ne se tiendra pas ? », s’interroge L’Observateur Paalga au Burkina. « A quelque trois semaines du lancement de CAN 2021, prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022, rien n’est encore joué, c’est le cas de le dire. »

« Velléités de report ou d’annulation… Touche pas à ma CAN ! », s’exclame en Une Cameroon Tribune. « Prétexte du Covid-19 et pressions des patrons du football européen et de la Fifa font peser depuis quelques jours une menace sournoise sur la compétition, déplore le quotidien camerounais. Et en attendant le fin mot de l’affaire promis hier par le patron de la CAF, Patrick Motsepe arrivé à Yaoundé, le Cameroun peut compter sur de nombreux soutiens en Afrique et au-delà. Le continent dans sa grande majorité tient au rendez-vous du 9 janvier. »

Patrick Motsepe a visité hier, lundi 20 décembre, le stade d’Olembe et a tenu à mettre les points sur les I, rapporte le site Cameroon Info : « Je serai ici dès le 7 janvier, avec femme et enfants pour le coup d’envoi de la CAN, le 9. Les Africains doivent croire en eux-mêmes et arrêter d'être pessimistes », a déclaré le président de la CAF.

« Des moins que rien ? »

Hier, coup de gueule également de Samuel Eto’o, récemment nommé à la tête du football camerounais. Coup de gueule rapporté notamment dans les colonnes du quotidien ivoirien 24 Heures : « si l’Euro 2020 s’est joué alors que nous étions en pleine pandémie, avec des stades pleins - il n’y a pas eu d’incidents et nous avons joué dans plusieurs villes en Europe - pourquoi la CAN ne se jouerait pas au Cameroun ? », a lancé Samuel Eto’o. « Donnez-moi une seule raison valable. Ou alors on est en train de nous dire que, comme on nous a toujours traités, nous sommes des moins que rien, alors nous devons subir. Qu’on nous dise clairement les choses. »

Et les joueurs ?

Motsepe, Eto’o et d’autres patrons du foot sont donc montés au créneau, mais on a moins entendu les joueurs. C’est ce que déplore WalfQuotidien au Sénégal : « quand les lobbies s’activent et sont aidés par la Fifa qui fait dans le clair-obscur, les footballeurs les plus en vue de ce continent devraient se lever comme un seul homme pour élever fort leurs voix. Mais, dommage… soupire le quotidien dakarois, que le sénégalais Sadio Mané, l’algérien Riyad Mahrez, l’égyptien Mohamed Salah, le ghanéen André Ayew, le gabonais Aubameyang, ou encore l’ivoirien Serge Aurier se soient tous "terrés" pour ne pas évoquer la question. De quoi ont-ils peur ? Des représailles de la part de leurs clubs ? En tout cas leur silence est coupable et même assourdissant. Et c’est dans tous les grands championnats d’ailleurs qu’on note cette omerta de la part des joueurs africains d’envergure. Ces derniers semblent cautionner la démarche de l’Association des clubs européens qui menace de ne pas libérer leurs internationaux africains pour le grand banquet continental. », poursuit WalfQuotidien

Faire la fête… avec toute la sécurité nécessaire..

« En tout cas, lance WakatSéra au Burkina Faso, les Africains, dans leur majorité, ne désirent qu’une chose : faire la fête autour du ballon rond en terre africaine, du 9 janvier au 6 février prochain. Ils veulent admirer les prouesses de leurs idoles qui font les beaux jours des championnats européens. » D’autant, poursuit WakatSéra que « l’Afrique, jusqu’à présent, demeure le continent le moins touché par la pandémie (…). Du reste, le Cameroun et la CAF ont pris toutes les dispositions pour que la compétition phare du foot africain ne devienne pas un cluster géant. Tests réguliers par Unilab, le laboratoire de renom sollicité lors de la dernière Euro, vaccination et respect strict des mesures barrière seront de mise, selon le dispositif de veille mis en place. Il faut donc faire confiance aux Africains et les juger sur pièce. Le débat doit être clos le plus tôt possible, afin de permettre au tournoi de se dérouler dans la sérénité et l’ambiance festive. (…) C’est l’heure de parler et d’agir à l’unisson avec Patrice Motsepe, car maintenant, nous sommes tous Camerounais. »

À lire aussi : Foot: le patron de la Fifa plaide pour une CAN en automne, à l’avenir

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