Le Covid est à la Une partout sur la planète. Le Japan Times nous apprends que « Tokyo enregistre son premier cas de variant Omicron ». C’est un médecin qui a été infecté. Curieusement, il n’a voyagé nulle part ces derniers mois. Ce docteur a été hospitalisé, mais aucun de ses patients n’a été testé positif.
Le Times of India s’inquiète lui de la possibilité qu’Omicron échappe à la protection vaccinale. Le pays ne compte encore que 6 650 cas du variant, mais la progression est rapide. Dès demain, « un couvre-feu sera imposé dans l’État d’Uttar Pradesh ».
Europe : le risque d’être submergé
Mais pour bien prendre la mesure du phénomène Omicron, il faut observer la presse européenne. Le record est à mettre au crédit de la Grande-Bretagne, qui totalise 96 mille cas quotidiens. « Le personnel soignant est infecté en nombre à un moment où les hôpitaux risquent d’être submergés », nous dit The Independent.
Die Welt, quotidien allemand, révèle plus de 35 mille nouvelles infections en 24 heures. Des données, dit le journal, incomplètes « en raison d’un manque de personnel pour les collecter et les analyser, notamment durant le weekend et les jours fériés ». L’éditorialiste de Die Welt, confronté à cette gestion approximative de la pandémie, propose comme modèle l’Italie, où les quotas de vaccination dépassent les 80 % alors que les Allemands ne sont vaccinés qu’à 71 %.
Mais les cas flambent en Italie également, avec « + 42 % en une semaine ». Le combat contre la pandémie passe toujours par des contraintes auxquelles les Italiens acceptent de se soumettre : « le masque à l’extérieur, pas de réveillon dans la rue et le passe dans les bars et restaurants où le test négatif ne suffit plus pour entrer et consommer », rappelle La Repubblica.
Transport aérien limité aux États-Unis ?
Avec 168 mille cas quotidiens, les États-Unis sont frappés de plein fouet par la vague Omicron, qui concerne 70 % des personnes infectées par le Covid désormais. Et les experts redoutent « le million de cas quotidiens d'ici à la fin de l’année », car les Américains sont à la traine : 62 % seulement d’entre eux sont totalement vaccinés. Résultat : 1 600 vols annulés aux États-Unis pour cette journée de Noël. Deux théâtres de Broadway viennent s’ajouter à la liste de ceux qui ont fermé leurs portes et les fameuses célébrations de Times Square à New York sont réduites au minimum, selon des informations collectées dans le New York Times ce matin.
La Chine aux Îles Salomon
Le Covid est également très présent en Australie. Mais le Premier ministre l’a confirmé : il ne réimposera pas de confinement.
À Canberra, on s’intéresse de près à la situation dans les pays voisins du Pacifique Sud. Les Îles Salomon sont en Une de The Australian, qui nous apprend que le gouvernement de l’archipel a demandé à la Chine de l’aider à former ses forces de l'ordre.
En novembre, les Îles Salomon ont été agitées par des émeutes et les manifestants, entre autres griefs, dénonçaient la décision du Premier ministre de « rompre les liens du pays avec Taïwan et de se rapprocher de Pékin ». En retour, la Chine prête main forte au Premier ministre Sogavare et lui envoie des formateurs et du matériel, non létal précise le journal.
Zone d’influence australienne
L’Australie, qui a délégué le mois dernier une centaine d’hommes pour aider les forces de police locale, ne voit pas ce rapprochement d’un très bon œil. Le Pacifique Sud, c’est sa zone d’influence et la Chine s’y installe de plus en plus. Exemple : « un accord vient d’être signé avec des entrepreneurs chinois pour la construction de routes, de ponts et d’un stade aux Îles Salomon ».
En Grande-Bretagne, The Guardian nous rappelle que pour contrer cette influence chinoise dans le Pacifique, un groupe s’est formé, baptisé le Quad Group, qui réunit l’Australie, le Japon, l’Inde et les États-Unis, et qui a pour objectif de préserver les principes démocratiques dans cette région. Auront-ils plus d’influence que les milliards déversés par la Chine pour s’attirer les bonnes grâces des nations insulaires ? À suivre.
Papier toilette noir et sièges inconfortables
Une information insolite pour finir, trouvée dans El País, quotidien espagnol. Il évoque un chef d’entreprise portugais, très imaginatif. Il a créé par exemple du papier toilette noir, pour les périodes de deuil, dit-il. Son entreprise est florissante puisque, créée au Portugal, elle s’est développée désormais dans 60 pays et emploie 300 personnes.
Autre exemple de l’originalité des idées du patron : il dit avoir conçu des « chaises inconfortables pour que les réunions ne se prolongent pas trop ».
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