Fanny Clamagirand et Vanya Cohen, sous l'empire de Saint-Saëns
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Compositeur prodige, orientaliste, voyageur, grincheux et insaisissable, Camille Saint-Saëns aura marqué son temps de sa musique. L'auteur du Carnaval des animaux est mort il y a 100 ans aujourd'hui. La violoniste Fanny Clamagirand et la pianiste Vanya Cohen lui rendent hommage.
Le musicologue américain Mitchell Morris considère Camille Saint-Saëns comme un « monument ambulant de la musique française ». C’est vrai que le compositeur du Carnaval des Animaux avait quelque chose d’impressionnant avec sa barbe qui lui donnait parfois une allure sévère. Il était aussi un grand voyageur, que ses bronches fragiles appréciaient les climats plus cléments de l’Egypte ou de l’Algérie. Il a ainsi nourri son œuvre de l’orientalisme à la mode dans la deuxième moitié du XIXe siècle européen.
L'enfant prodige né à Paris en 1835 aura été profondément marqué –comme beaucoup à l’époque- par la défaite française de 1870-1971 face à l’Allemagne. Il a tourné le dos à son ancienne admiration pour Wagner pour devenir l’ambassadeur du romantisme français. Il est d’ailleurs l’un des fondateurs de la Société Nationale de Musique.
Il y a 100 ans jour pour jour, le 16 décembre 1821, Camille Saint-Saëns mourait à Alger. La violoniste Fanny Clamagirand et la pianiste Vanya Cohen le connaissent sur le bout des doigts et de l’archet. Elles ont enregistré leurs versions de quelques-unes des œuvres les plus populaires de Saint-Saëns : la danse macabre ; la Havanaise ; l’Introduction et rondo capriccioso. Mais aussi et pour la première fois sur un disque, la version pour piano et violon de l’air de Dalila de l’opéra « Samson et Dalila ». Le disque est disponible chez Naxos.
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