C1 - Liverpool-Atlético: qualification possible et étincelles assurées

Liverpool (AFP) – Assurés de jouer les huitièmes de finale de la Ligue des Champions en cas de victoire mercredi contre l'Atlético Madrid (21H00), Liverpool et Jürgen Klopp apprécieraient plus encore d'obtenir leur ticket face à un adversaire avec lequel les relations sont électriques.

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Avec neuf points en trois matches, les Reds survolent un groupe B qu'on prédisait serré avec l'Atlético, le FC Porto (4 pts), et le Milan AC (0).

Mais le passé récent laisse penser que la rencontre ne peut être qu'explosive entre deux équipes qui s'appuient sur l'intensité et sont portées par des coaches passionnés et de fort caractère.

Le huitième de finale en février/mars 2020, où les Madrilènes avaient sorti des Reds tenants du titre en allant l'emporter dans la prolongation à Anfield Road (1-0, 3-2, ap. prol.) avait déjà tout d'un classique du football européen.

Le match aller, remporté par les Anglais (3-2) il y a deux semaines, a rajouté une couche de dramaturgie.

Rapidement mené 2-0, l'Atlético avait refait son retard, avant de voir successivement Antoine Griezmann être expulsé, Liverpool reprendre l'avantage sur pénalty, et la VAR leur en refuser un pour une faute vaguement similaire en toute fin de match.

L'attaquant français de l'Atlético Madrid, Antoine Griezmann, quitte le terrain après avoir reçu un carton rouge contre Liverpool, lors du match de phase de poule de Ligue des Champions, le 19 octobre 2021 au Wanda Metropolitano Stadium
L'attaquant français de l'Atlético Madrid, Antoine Griezmann, quitte le terrain après avoir reçu un carton rouge contre Liverpool, lors du match de phase de poule de Ligue des Champions, le 19 octobre 2021 au Wanda Metropolitano Stadium JAVIER SORIANO AFP/Archives

Au coup de sifflet final, Diego Simeone s'était engouffré dans le couloir des vestiaires sans même serrer la main de Jürgen Klopp, qui avait ironiquement agité la main en signe d'au-revoir.

Le "Cholo" refait des siennes

L'Allemand avait qualifié de "pas très cool" l'attitude de l'Argentin, tout en admettant: "Je ne suis pas non plus extrêmement content de la mienne, pour être honnête."

"En règle générale, je ne salue jamais après le coup de sifflet final. Je n’aime pas ça, et je ne pense pas que ce soit sain car il y a toujours quelqu’un qui n’est pas satisfait", avait justifié le technicien argentin après le match.

L'entraîneur argentin de l'Atlético Madrid, Diego Simeone, et son homologue allemand de Liverpool, Jurgen Klopp, lors du 8e de finale retour de la Ligue des Champions, le 11 mars 2020 au Stade d'Anfield Road
L'entraîneur argentin de l'Atlético Madrid, Diego Simeone, et son homologue allemand de Liverpool, Jurgen Klopp, lors du 8e de finale retour de la Ligue des Champions, le 11 mars 2020 au Stade d'Anfield Road JAVIER SORIANO AFP/Archives

Simeone a cependant encore fait des siennes la semaine dernière en championnat.

Mercredi à Levante pour la 11e journée de Liga (2-2), le "Cholo" a été expulsé sur carton rouge à dix minutes du coup de sifflet final (80e) pour avoir protesté de manière trop virulente.

Suspendu dimanche pour la 12e journée, il a assisté au récital de ses hommes contre le Betis Séville (3-0) depuis une loge du Wanda-Metropolitano où on l'a vu faire les cent pas et serrer les poings de joie à chaque but de son équipe.

"Être loin des joueurs, c'est négatif pour moi, et pour l'équipe. Il faut que je progresse là-dedans (...) Mais depuis là-haut on voit mieux les espaces et l'organisation du jeu", a glissé Simeone après la victoire.

L'entraîneur argentin de l'Atlético Madrid, Diego Simeone, lors du match de LaLiga contre Levante, le 28 octobre 2021 à Valence
L'entraîneur argentin de l'Atlético Madrid, Diego Simeone, lors du match de LaLiga contre Levante, le 28 octobre 2021 à Valence JOSE JORDAN AFP/Archives

Deux coaches à la longévité exceptionnelle

"Il a la passion du football et il a été joueur, donc il sait ce dont un joueur a besoin quand il traverse un moment difficile. C'est pour cela que c'est un des meilleurs entraîneurs du monde", l'avait défendu l'attaquant de l'Atlético et ancien de Liverpool Luis Suarez, sur le site de l'Uefa.

Klopp est quant à lui un régal pour les cadreurs au bord du terrain avec sa gestuelle expressive, notamment lorsque son équipe marque un but important.

L'entraineur allemand de Liverpool, Jurgen Klopp, lors de la victoire (5-0) face à Manchester United en Premier League, le 24 octobre 2021 au Stade d'Old Trafford
L'entraineur allemand de Liverpool, Jurgen Klopp, lors de la victoire (5-0) face à Manchester United en Premier League, le 24 octobre 2021 au Stade d'Old Trafford Oli SCARFF AFP/Archives

Cette passion débordante sur le terrain, qui se mue en obsession du détail en dehors, n'est d'ailleurs pas pour rien dans le fait que Diego Simeone soit l'entraîneur à la plus grande longévité en poste en Europe et que Klopp ait la 5e.

Et si l'ambiance électrique d'un match provoque parfois ce genre de réaction, les deux hommes ont rapidement enterré la hache de guerre.

"Si je vois Klopp maintenant, je n'aurais aucun problème à le saluer", avait assuré Simeone, une fois le niveau d'adrénaline redescendu, alors que l'Allemand avait assuré: "Ce n'est rien. Il était manifestement en colère, pas après moi mais après le match. Il n'y a rien de plus."

Il y a fort à parier qu'il ne serait pas mécontent de revoir son collègue filer à l'anglaise à la fin du match, mercredi soir.