Bonjour les Pyrénées !
A partir du dimanche 15 juillet et jusqu'au 19 juillet, le Tour de France est dans les Pyrénées. Après le Jura et les Alpes, la Grande Boucle aborde la dernière difficulté de cette édition 2012. Avant le grand contre-la-montre qui aura lieu à la veille de l'arrivée à Paris, ces prochains jours pourraient être la dernière occasion de faire basculer la course et de stopper la domination de Bradley Wiggins.
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De notre envoyé spécial sur le Tour de France,
Après le Jura et les Alpes, le Tour de France attaque la dernière grosse difficulté de cette édition 2012, les Pyrénées. Avant le début de la remontée vers Paris, deux grandes journées seront consacrées au massif pyrénéen, qui a souvent fait le bonheur des Espagnols. Federico Bahamontes, grimpeur d’exception, a construit sa victoire dans le Tour 1959 à l’occasion d’une grande échappée.
Quatre cols historiques : Aubisque, Tourmalet, Aspin et Peyresourde
Pour la mise en bouche, la première étape pyrénéenne (quatre au total) a été remportée par Luis Léon Sanchez (dimanche 15 juillet). Elle proposait trois montées, dont deux classées en première catégorie.
Le deuxième épisode entre Samatan et Pau (lundi) ne proposera que du plat. Ce qui pourrait permettre à André Greipel de s’offrir un beau cadeau d’anniversaire avec une quatrième victoire sur ce Tour.
Le plat de résistance sera dégusté mercredi 18 juillet avec quatre cols historiques : Aubisque, Tourmalet, Aspin et Peyresourde. En guise de dessert, la dernière journée entre Bagnière-de-Luchon et Peyragudes risque d’être la plus intéressante avec 50 derniers kilomètres en toboggan. A partir du difficile Port de Balès (classé hors catégorie), des rebondissements pourraient enfin se produire en fonction des résultats de la veille. Le terrain, très propice à l’attaque, pourrait enfin profiter à Cadel Evans ou encore à l'Italien Vincenzo Nibali.
Que représentent les Pyrénées dans le Tour de France ? Pour John Lelangue, directeur sportif de l’équipe BMC, « il n’y a pas de différence notoire avec les Alpes et tout dépend du parcours ». Cadel Evans aura tout de même la possibilité de renverser la tendance « avec la grande journée des Pyrénées (mercredi 18 juillet) », qui propose les quatres col mythiques selon John Lelangue. « En fonction du parcours dessiné par l’organisateur, les Alpes ou les Pyrénées peuvent être aussi difficiles à passer », analyse John Lelangue.
« Les Alpes sont moins pentues et moins "casse pattes" »
Nicolas Roche, leader de l’équipe AG2R, explique selon lui la différence entre les deux grands massifs français. « Les cols pyrénéens, qui sont assez étroits, nécessitent pour les leaders un meilleur placement au pied. D’autre part, le rendu de la route est beaucoup moins bon et il y a même une certaine irrégularité de la route. Les Alpes sont pour moi, moins pentues et moins "casse pattes" », confie Nicolas Roche.
Si certains coureurs passent la montagne sans encombre, ce n’est pas le cas des sprinteurs qui se regroupent pour former « l’autobus ». L'Australien Robbie McEwen, trois fois maillot vert du Tour et vainqueur de 12 étapes se souvient : « J’ai toujours trouvé que les Alpes étaient plus facile à gérer. Les cols pyrénéens sont beaucoup plus pentus même s’ils sont plus court. Le mauvais rendement du bitume rendait l’ascension plus difficile ». « Mais pour être honnête, le deuxième massif à escalader est souvent le plus difficile. Cela dépend de l’ordre en fonction des années », raconte un peu hilare Robbie McEwen, fraîchement retraité (depuis mai 2012).
Stéphane Heulot, qui a porté le maillot jaune pendant trois jours en 1996, connaît bien les cols qui seront escaladés dans les prochains jours : « L’air ambiant est beaucoup plus humide et moins respirable que dans les Alpes et les pentes sont plus raides. Il reste donc deux grandes journées de montagne pour trouver la solution face à Bradley Wiggins », reconnaît le directeur sportif de l’équipe Saur-Sojasun.
Effectivement, voilà la dernière occasion de mettre en danger le Britannique Bradley Wiggins. Mais comme un train peut en cacher un autre, Christopher Froome (Sky) pourrait être le grand bénéficiaire de ces deux grandes journées.
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