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Basket : l’Euro 2013, prochain défi de Nicolas Batum

Nicolas Batum (c) lors d'un match contre Denver en janvier 2013.
Nicolas Batum (c) lors d'un match contre Denver en janvier 2013. Doug Pensinger/Getty Images/AFP

Ailier chez les Trail Blazers de Portland aux Etats-Unis, Nicolas Batum est actuellement en France. Il en a profité pour passer nous voir dans les studios de RFI et répondre à nos questions, en revenant notamment sur sa saison et sa vie en NBA. A 24 ans, le joueur international compte désormais 59 sélections et cinq années en NBA. En septembre prochain, il tentera de gagner un titre continental lors de l’Euro 2013 en Slovénie.

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Du haut de ses 24 ans, Nicolas Batum est un digne représentant de la France dans le championnat de basket le plus médiatisé au monde, la NBA. Et même à 10 000 kilomètres d’ici, l’ancien joueur du Mans n’oublie pas que le basket français lui a beaucoup donné. Et c’est en toute simplicité qu’il revient saluer son pays et en profite pour nous éclairer sur sa saison passée et sur sa prochaine échéance lors de l'Euro du du 4 au 22 septembre prochain.

« Portland va devenir plus fort »

A la surprise de bien des observateurs, Nicolas Batum avait annoncé qu’il allait réaliser une saison pleine, autour des 15 points, 5 rebonds et 5 passes. Et même avec sa blessure au poignet et à l’épaule, le joueur de Portland s’est rapproché de ces statistiques avec 14,3 points, 5,6 rebonds et 4,9 passes décisives. A-t-il la sensation d’avoir répondu aux attentes ? « Oui. Je crois que l’on m’a montré que l’on comptait sur moi lors des prochaines années. J’en ai parlé avec le manager et l’entraîneur à la fin de la saison régulière et ils semblaient très contents de mon rendement. L’année prochaine, j’espère faire 17 points, 6 ou 7 rebonds et 4 à 5 passes par matches. Pour moi, c’est tout à fait faisable », dit-il posément.

Portland a terminé à la 11e place de la saison régulière. Que manque-t-il à la franchise de l'Oregon pour faire mieux l’année prochaine ? « Un soupçon d’expérience. Notre équipe a une moyenne d’âge qui tourne autour de 23 ans et petit à petit elle va devenir plus forte », lance-t-il.

Du coup, Nicolas Batum ne goûte pas aux play-offs tout comme l’an dernier. Une déception ? « Oui et non, répond du tac au tac Nicolas Batum. En début d’année, on avait une équipe très jeune et renouvelée avec un nouveau coach et huit nouveaux joueurs sur douze et on a manqué d’expérience même si on a eu un bon départ ».

Il continue : « Oui, je suis déçu mais on a fait plus que ce que l’on pouvait espérer. En ce qui me concerne, j’ai eu un bon départ sur les quarante premiers matches ; ensuite j’ai eu cette blessure au poignet qui a stoppé ma progression. » Pour le titre de NBA, Batum voit Miami, le vainqueur sortant, pas si intouchable. « Si les joueurs de San Antonio se retrouvent en finale, ils peuvent faire un truc. Ce serait bien que Tony Parker gagne un quatrième titre ». Comme lui, Tony Parker est un pilier de l'équipe de France.

« Je passais toutes mes vacances scolaires en équipe de France »

Nicolas Batum avec le maillot de l'équipe de France.
Nicolas Batum avec le maillot de l'équipe de France. AFP / Adam Warsawa

Une équipe de France à laquelle il voue un culte sans faille depuis l’âge de 14 ans. « Une routine depuis 10 ans », lance le joueur.

Avec les Bleus, il a été sacré champion d’Europe en cadet et en junior. « Quand j’étais au lycée, je passais toutes mes vacances scolaires en équipe de France ». Même si Portland aimerait bien qu’il se repose, Nicolas Batum sera bien présent en Slovénie pour la prochaine échéance des Bleus avec, comme nouveau défi, un premier titre continental.

Mais encore une fois, il va falloir se défaire de la bête noire des Bleus : l’équipe d’Espagne. Des Espagnols qui ont écarté la France en quart de finale l’an dernier aux Jeux olympiques de Londres (66-59) et lors de la finale de l’Euro 2011 en Lituanie (98-85). Pour se faire, il faudra « garder la tête froide jusqu’au bout » et éviter de perdre ses nerfs comme à Londres. « Cette fois on doit les battre. On est arrivé à un tournant et notre équipe de France doit accrocher un titre européen », précise Batum. D’ici là, il va retourner à Portland en juin pour travailler avec son préparateur physique.

La NBA, un drôle de monde

Devant la simplicité du joueur, il faut avouer que l’on est un peu interloqué. A la lecture de ses explications sur la vie d’un basketteur en NBA, on fini par comprendre. « Le monde de la NBA est assez fou. C’est la Ligue de basket la plus regardée au monde et grâce à ça, on a des vies extraordinaires. A 19 ans j’étais déjà sous le feu des projecteurs. J’allais jouer à Los Angeles et il y avait toutes les stars sur le côté qui te parlaient. Oui, c’est un drôle de monde et on peut très vite s’envoler. Il faut être bien entouré pour garder les pieds sur terre », raconte Nicolas Batum. S’il peut se permettre de se promener encore tranquillement dans les rues de Paris, à Portland c’est impossible.

L’an dernier, Nicolas Batum est retourné au Cameroun, pays d’origine de son père, également basketteur. « Le fait d’être rentré au Cameroun et de côtoyer des gens modestes m’a permis de ne pas oublier d’où je viens », avoue Nicolas Batum. Mais il est certain que l’homme sait où il va.

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