À la Une: «Un pâle rayon de soleil»
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Un plateau, « un très haut plateau », certes, mais c'est effectivement une lueur d’espoir qu’a laissé entrevoir vendredi le directeur général de la santé. Jérôme Salomon l’a dit en présentant son bilan quotidien de l’épidémie, et même si, après avoir diminué pendant deux jours consécutifs, le bilan quotidien des décès dans les hôpitaux français est reparti à la hausse, avec 554 morts en 24 heures vendredi, contre 424 la veille, le quotidien Le Figaro le relève, car le nombre de patients en réanimation a baissé pour la deuxième fois en 24 heures. Il y en avait, vendredi, 62 de moins que la veille. Le Figaro souligne aussi qu’en France, le nombre de nouvelles contaminations « semble enfin diminuer », les autorités de santé y voyant le signe de l’efficacité du confinement.
Un confinement que de plus en plus de Français mettent à profit pour se montrer solidaires comme rarement :
C’est ce que souligne Libération, en se penchant ce samedi matin sur l’élan de solidarité qui a émergé en France de cette période de confinement. « Les initiatives d’entraide, à destination des soignants ou des voisins fragiles, se multiplient », signale ce quotidien, en se félicitant de cette France « qui se serre les coudes ». Un élan de solidarité que ce journal qualifie de « viral ».
Qu’est-ce à dire ? Que « le fond de l’air est solidaire », comme le pointe la Une de Libération, et que le désir d’aider serait aussi contagieux que le premier virus venu, fut-il couronné ? À en croire Libé, la réponse est « oui », car « chaque jour apporte son lot d’initiatives, qu’elles émanent d’entreprises ou du citoyen lambda. Il s’agit pour chacun de faire, à son niveau, un geste ».
Pour aider les « héros » de cette crise du coronavirus, chaque jour sont donc plus nombreux ces Français qui donnent, et de leur argent et de leur temps ou de leur savoir-faire. « Plutôt que de tourner en rond comme un cochon malade, autant agir », note et conseille Libération, innombrables exemples à l’appui.
Ce qui ne veut pas dire être imprudent. Car « après le drame de Charlie et de l’Hyper Cacher, un grand mouvement de fraternité s’était manifesté. Mais les zizanies, les luttes politiques, les amers conflits de classes ou d’identité avaient repris le dessus, dans une France tout aussi divisée, dominée par un esprit de concurrence dur aux faibles », rappelle Libé. Aussi, pour rendre cet élan pérenne, le quotidien proche de la gauche exprime un vœu, « que la prise de conscience morale, impuissante à elle seule, provoque un changement politique » !
Beaucoup moins encourageant que ce qui a précédé, les morts à domicile. Leur nombre a explosé le mois dernier en France :
Morts du Covid-19 ou pas ? Trop tôt pour le dire, mais en mars 2020, leur nombre a augmenté « de près de 10% par rapport à mars 2019, bondissant même de 44% en Ile-de-France », la région parisienne, signale en Une le journal Le Parisien.
Car le bilan dressé chaque soir par le directeur de la santé ignore ce que ce quotidien appelle « les morts invisibles », celles qui surviennent « dans l’intimité des foyers et n’ont pour seuls témoins que les pompiers ou les soignants appelés à la rescousse ».
Mais les professionnels de santé, qui interviennent à domicile, médecins comme infirmiers, n’ont, eux, « guère de doute sur la part mortifère du coronavirus en dehors des hôpitaux », énonce Le Parisien.
La presse n'était pas conviée à la visite surprise qu’a rendue jeudi Emmanuel Macron au professeur Didier Raoult. Mais on en sait un peu plus sur ce qui s’est réellement passé.
Le Figaro publie le cliché pris par la photographe officielle de l’Élysée. On y voit le président, bas du visage couvert par un masque, assis sur une chaise pivotante placée au centre du bureau du professeur Raoult.
Également équipé d’un masque, ce dernier manipule une télécommande pour présenter les données de sa dernière étude au président, que l’on devine en train de regarder un écran n’apparaissant pas sur la photo.
Le Figaro raconte ces « deux heures de discussion ». D’autres participants, « masqués eux aussi », sont présents, certains apparaissant sur le cliché. Il y a là notamment le président du comité scientifique sur le Covid-19 Jean-François Delfraissy, qui est arrivé de Paris avec Emmanuel Macron et qui « écoute ».
Bien moins enthousiaste sur la chloroquine que Raoult, « Delfraissy fait la moue pendant la réunion, rapporte Le Figaro. Selon un participant, il "challenge" Didier Raoult pendant son exposé. La controverse est sur le point d’être relancée… Heureusement pour l’ambiance, on change de sujet. "La majorité des infections virales s’arrêtent au printemps", souligne Didier Raoult. Emmanuel Macron est tout ouïe. Si ce scénario arrivait, cela changerait évidemment la donne sanitaire, offrant un répit inespéré ». La météo, encore… Décidément.
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