Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Gérald Darmanin, incarnation du «en-même temps» macronien

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Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin à la sortie d'un Conseil des ministres, le 16 janvier 2019.
Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin à la sortie d'un Conseil des ministres, le 16 janvier 2019. LUDOVIC MARIN / AFP
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Ministre et maire « en même temps ». Gérald Darnamin dit avoir été « autorisé » par Emmanuel Macron et Édouard Philippe à cumuler « pendant un temps » ces deux fonctions. Monsieur le ministre de l'Action et des Comptes publics vient en effet de retrouver son fauteuil de maire de Tourcoing, deuxième ville du nord de la France.

Dans un entretien au Journal du Dimanche, Gérald Darmanin le déclare tout de go : « le président de la République et le Premier ministre m'avaient autorisé à être ministre et candidat. Ils m'ont autorisé, pendant un temps et vu les circonstances exceptionnelles (liées à l'épidémie de coronavirus), à exercer ces deux fonctions. Mais sans cumuler les rémunérations : je ne toucherai pas l'indemnité de maire », dit Gérald Darmanin au JDD.

Vrai « en même temps » macronien, en effet, puisque la règle   non écrite   « veut qu’un ministre ne puisse être à la tête d’un exécutif local », rappelle Le Parisien Dimanche. Lequel journal signale qu’hier, lors du conseil municipal de Tourcoing, dans le Nord, le ministre a été interpellé par un élu d’opposition du Rassemblement national, qui a adressé cette remarque à Gérald Darmanin : « Pendant cette campagne, vous avez menti sciemment aux habitants. Malgré les apparences, vous ne serez pas vraiment maire. Maire à temps partiel, ministre à temps partiel. »

L’incertitude Buzyn à Paris

L’élection à la mairie de Paris, elle, se fera le 28 juin prochain, si les conditions sanitaires le permettent. Mais l’incertitude demeure sur Agnès Buzyn. L’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn sera-t-elle toujours tête de liste de LREM dans la capitale ?

À défaut de réponse, éléments de réflexion à lire dans le magazine féminin Elle. Lequel journal a d’abord interrogé « le grand chef de La République en marche, Stanislas Guerini, qui bouge rarement une oreille sans l’aval d’Emmanuel Macron ». Le 8 mai, Stanislas Guerini déclare : Agnès Buzyn « se représentera à Paris. (…) J’échange régulièrement avec elle, et je ne crois pas une seconde qu’elle ne puisse pas retourner dans l’arène », dit-il à Elle.

Mais ça, c’était il y a plus de deux semaines. Et Elle a aussi recueilli les confidences du mathématicien Cédric Villani. Le lendemain du premier tour, le candidat dissident de LREM a appelé l’ex-ministre de la Santé, arrivée en troisième position à l’élection municipale à Paris. « Au téléphone, il assiste ce jour-là au « craquage complet, absolu » d’Agnès Buzyn. « Elle est en pleurs, dévastée, et éminemment touchante dans sa vulnérabilité », confesse Cédric Villani. Ce magazine féminin signale également que certains membres de l’équipe Villani, présents au moment du coup de fil, se souviennent aussi, comme lui, qu’elle paraît alors « décidée à faire une croix sur sa carrière politique. Elle veut, rapportent-ils, "abandonner définitivement" la course pour Paris ».

Rokia Traoré maintient haute la garde

Après ses gardes à vue puis sa détention en France, la chanteuse malienne Rokia Traoré a regagné son pays natal, mais le conflit judiciaire qui l’oppose à son ex-conjoint belge Jan Goossens pour la garde de leur fillette demeure.

Selon M, le magazine du journal Le Monde, Rokia Traoré aurait « appuyé sur le bouton nucléaire » en envoyant « à son ex-conjoint et au frère de ce dernier – mais pas à la police –, une vidéo tournée fin mars 2019 dans laquelle la petite fille décrit des attouchements sexuels de la part de son père. Au cours d’innombrables e-mails et SMS accompagnés de documents administratifs, de photos de famille, d’allusions sexuelles mettant en cause son ancien compagnon, Rokia Traoré a d’abord longuement évoqué cette vidéo, avant de […] prier instamment [M] de ne pas en parler », rapporte néanmoinsle magazine du Monde.

Lequel hebdomadaire a recueilli le témoignage de Jonathan Littell. Prix Gon­court 2006 et proche de Jan Goossens, l’auteur du roman Les Bienveillantes s’interroge : « Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça. Il n’y a aucune limite dans les armes qu’elle est prête à utiliser. Je suis très triste, déçu, choqué. » Dans un jugement accablant du 19 août 2019, le tribunal de première instance francophone de Bruxelles écrit : « L’enregistrement révèle au minimum une manipulation de l’enfant. »

Et M va plus loin en écrivant que « la chanteuse accuse les proches de Jan Goossens d’avoir menti en inventant une vie commune à Bruxelles, afin de permettre à la justice belge de statuer. "Ils ne savent rien de moi", […] assure-t-elle [à M], insistant par SMS pour que leurs témoignages n’apparaissent pas dans l’article » de cet hebdomadaire. C’est raté.

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