Chronique des matières premières

Rebond prudent des cours du cuivre à la faveur de la reprise en Chine

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C’est le métal baromètre de l’économie mondiale. Le cuivre bénéficie d’un rebond des cours depuis deux mois. Mais il n’a pas retrouvé son niveau d’avant l’épidémie de Covid-19.

​​​​​​​La relance annoncée par Pékin a redonné de l’espoir aux investisseurs et la reprise est visible en Chine, le pays qui absorbe la moitié du cuivre mondial.
​​​​​​​La relance annoncée par Pékin a redonné de l’espoir aux investisseurs et la reprise est visible en Chine, le pays qui absorbe la moitié du cuivre mondial. Getty Images/Xvision
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Le cuivre a franchi les 5 500 dollars la tonne. Après 4,8 % de hausse en avril, le métal rouge a connu 3,6 % de hausse à nouveau en mai. C’est un signe encourageant, le cuivre étant une des matières premières les plus corrélées à l’économie mondiale.

La relance annoncée par Pékin a redonné de l’espoir aux investisseurs et la reprise est visible en Chine, le pays qui absorbe la moitié du cuivre mondial. En témoigne l’amélioration de l’indice manufacturier chinois au mois de mai. Le rebond chinois est encore plus net dans la construction, qui pèse 20 % de la demande de cuivre.

Le secteur exportateur chinois reste déprimé

Mais le reste de l’économie mondiale est paralysé. Il ne faut pas attendre de croissance avant 2022 aux États-Unis, estime la banque Goldman Sachs. L’indice manufacturier américain est encore en territoire négatif. En zone euro, il est au plus bas, comme on le voit pour l’automobile. Or la Chine dépend de toutes ces régions pour relancer son industrie exportatrice. Si l’activité repart en V sur le sol chinois, le secteur exportateur, lui, aura au maximum l’allure d’un L, prédit un courtier en matières premières de Hong Kong.

La Chine a par exemple exporté 7 % de climatiseurs de moins entre janvier et avril. Or ils contiennent du cuivre. Le plan de relance chinois n’est que l’accélération d’un plan d’infrastructure existant où les nouveaux usages du cuivre pèseront peu, estime la banque ING. Sans compter que l’on n’est pas à l’abri d’un rebond de l’épidémie à Hong Kong.

Les fonds d’investissement plus optimistes, mais prudents

Tout cela rend les investisseurs très prudents. Si les fonds ne parient plus à la baisse des prix du cuivre, ils ne se positionnent pas non plus sur des achats supplémentaires, souligne un analyste d’IG France. Le pessimisme se réduit, mais l’optimisme n’est pas là.

 

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