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Coronavirus: L’UE a-t-elle réussi à apporter une réponse commune à la crise?

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Retour sur la manière dont l’Union européenne a géré la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Coronavirus. A-t-elle réussi à apporter une réponse commune à cette crise ?

Les pays européens ont tous adopté les mêmes politiques pour tenter d’endiguer la pandémie.
Les pays européens ont tous adopté les mêmes politiques pour tenter d’endiguer la pandémie. Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
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La réponse à cette question est malheureusement non, même s’il y a eu des avancées dans la mutualisation des réponses. Sur la mise en œuvre des politiques de confinement d’abord : chaque pays a pris sa décision au niveau national. Idem sur la durée et sur la sortie du confinement. Sans oublier les plaintes de l’Italie lorsque le virus s’est propagé chez elle. Les Italiens se sont sentis bien seuls, et ont dû compter sur des aides chinoises ou russes avant que peu à peu une forme de solidarité des 27 ne s’exprime.

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Certes au final, les pays européens ont tous adopté les mêmes politiques pour tenter d’endiguer la pandémie. Mais c’est pourquoi l’absence de coordination entre les 27 n’en est que plus regrettable. De cette réponse nationale plutôt que communautaire est néanmoins sorti un débat salutaire : le fait d’envisager très sérieusement que les politiques de santé rejoignent le domaine communautaire. Évolution positive, mais qui doit encore se concrétiser.

Une réponse globale aux problèmes économiques et sociaux

Autre domaine compliqué à gérer pour les 27 : la réponse à apporter à la crise économique et sociale provoquée par la mise à l’arrêt pendant deux mois des appareils productifs. Les débats ont été vifs entre les pays qui souhaitaient mettre en place une véritable solidarité européenne et ceux qui ne voulaient pas aider des pays jugés dépensiers et laxistes sur l’équilibre budgétaire.

Là encore, d’un mal est sorti un bien : et c’est, comme souvent dans l’histoire communautaire, le couple franco-allemand qui a sorti L’Europe de cette logique de division, en annonçant un plan de relance de 540 milliards d’euros. Plan complété quelques jours plus tard par la présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen. Et pour la première fois, grâce au tournant historique opéré par la chancelière Angela Merkel, la mutualisation de la dette pourrait devenir réalité.

Des divisions, mais des avancées communes

Enfin, dernier chantier en cours : la réouverture des frontières intérieures de l’Union. Là encore, après quelques initiatives éparses, on s’achemine vers une meilleure coordination pour la fin du mois.

On le voit, cette crise aura à la fois révélé certaines divisions européennes et en même temps permis quelques avancées communes - mais toujours au forceps. Comme si, décidément, pour les Européens, l’Union restait un combat permanent.

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