Politique, le choix de la semaine

Macron en marche vers un remaniement ?

Publié le :

Après l’épidémie de Covid-19, nouvelle épreuve dans son mandat, Emmanuel Macron est à la croisée des chemins. Il va devoir faire des choix pour la suite de son quinquennat. Lors de sa dernière allocution, le président de la République a donné rendez-vous aux Français en juillet. C’est donc la date limite pour annoncer un remaniement.

Après l'épidémie de coronavirus, Emmanuel Macron étudie la meilleure formule pour préparer la fin de son quinquennat.
Après l'épidémie de coronavirus, Emmanuel Macron étudie la meilleure formule pour préparer la fin de son quinquennat. Ludovic Marin/Pool via REUTERS
Publicité

Ce fameux remaniement va-t-il finir par arriver avant l’été ? Dans les coulisses des ministères, tout le monde en semble convaincu et certains ministres se positionnent déjà. Pour ne pas les citer… Gérald Darmanin, Marlène Schiappa ou Bruno Le Maire dont les ambitions sont publiquement affichées et d’ailleurs ne font pas l’unanimité. Un poids lourd de la majorité tacle par exemple Gérald Darmanin qui voudrait un grand ministère des Affaires sociales en déclarant : « Le symbole qu’on enverrait c’est de mettre un mec qui a fait baisser les aides au logement chez les étudiants en charge des solidarités ! » La perspective du remaniement fait ressortir les animosités.

Emmanuel Macron ménage le suspense

Pas facile, en effet, de savoir ce que le chef de l’État a en tête. Du côté de l’Élysée, tout ce qu’on dit c’est qu’il faut d’abord s’intéresser au « projet que le président va vouloir dessiner, au quoi plutôt qu’au qui, pour savoir si on a besoin de remanier ». Autrement dit, le casting est secondaire. Ce qui compte c’est l’orientation de la « nouvelle ère », du « nouveau chemin », comme l’a dit Emmanuel Macron lors de son allocution du 14 juin. Un ministre le confirme : « Il faut indiquer quelle politique on va mener dans les deux ans à venir… il serait logique que le remaniement soit concomitant ». Et un autre membre du gouvernement affiche ses souhaits pour cette nouvelle étape : donner aux ministres les moyens de faire exécuter les arbitrages du président, « ce qui n’a pas toujours été le cas », soupire-t-il… comprendre par la faute de la bureaucratie.

Édouard Philippe : stop ou encore ?

Mais dans le remaniement, c’est surtout la question du Premier ministre qui se pose. Édouard Philippe : stop ou encore ? Le Premier ministre a « tenu la marée » pendant la crise, comme le dit un ministre qui s’interroge : « Vous le remplacez par qui ? » Pas seulement pour des raisons de « cheptel » mais pour des raisons de fond, si le président ne décide pas une « rupture franche » dans le quinquennat, pas besoin d’un Premier ministre de « rupture ». Et la « nouvelle ère » version Macron sera, selon son entourage, dans la « continuité du projet… adapté au Covid-19 ». Fin de l’histoire ? Sûrement pas. Dans un remaniement tout est possible jusqu'au dernier moment, surtout avec Emmanuel Macron.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes