Pétrole: l'incertitude règne avant la réunion de l’OPEP
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Le pétrole est une des matières premières les plus touchées par la propagation du coronavirus, et l’incertitude règne sur les marchés. Les yeux sont tournés vers la réunion de l’OPEP qui se tient les 5 et 6 mars à Vienne. Mais la Russie, principal allié de l’organisation, tarde à donner son avis sur une réduction de l’offre.

Malgré une petite reprise en début de semaine, les cours de pétrole restent très bas, ils ont perdu plus de 25 % depuis début janvier. Le baril de Brent, le pétrole de la mer du Nord, dépasse à peine les 50 dollars. L’or noir subit de plein fouet les effets du coronavirus et surtout le ralentissement de l’activité économique en Chine, premier importateur mondial de brut.
L’organisation des pays exportateurs se réunit cette semaine dans la capitale autrichienne. Les 13 membres de l’OPEP et son alliée la Russie vont essayer de trouver un accord sur une réduction de l’offre mondiale. Ce qui permettrait aux prix de remonter sur les marchés. L’Arabie saoudite, chef de file du cartel et les pays du Golfe, veulent une réduction importante : de l’ordre d’un million de barils par jour, à en croire le journal Financial Times.
Mais l’organisation ne pourra pas atteindre un tel objectif sans la Russie, troisième producteur mondial de brut. Moscou pour l’instant ne répond ni par oui ni par non.
Sauf surprise de dernière minute, Kremlin aura du mal à accepter une telle réduction. Les Russes ont fait déjà savoir que les prix actuels sont toujours acceptables. Le ministre russe des Finances a même affirmé la semaine dernière que les dépenses budgétaires étaient assurées même si le prix chutait encore.
L’économie russe est en effet plus diversifiée que celles des autres pays producteurs, pour lesquels chaque baisse des cours ampute les finances. Mais l’aggravation de la crise pourrait faire changer la position de la Russie. Les analystes du cabinet d’études Oxford Economics estiment que l’épidémie coûterait 0,4 point à la croissance russe cette année.
Dans ce contexte les décisions de l’OPEP seront cruciales pour tenter d’enrayer la chute des cours.
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