Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: la presse française quasi unanime et salue l’intervention solennelle de Macron

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Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du jeudi 12 mars à l'Élysée.
Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du jeudi 12 mars à l'Élysée. Capture d'écran/France 24
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Elle « fera date », cette allocution présidentielle, apprécie le quotidien L'Alsace. Journal d’autant plus concerné que cette région de l’est du pays est l’une des plus frappées de France par le coronavirus. Le message du président ? L’Alsace l’a trouvé « fort et solennel » Emmanuel Macron, a beaucoup insisté sur « sa confiance » et celle des Français à « faire bloc » pour surmonter cette épreuve, se félicite ce quotidien.

A l’autre extrémité française du quarante-neuvième parallèle-nord, le journal La Presse de La Manche n’écrit pas autre chose, en soulignant que l’allocution du président de la République ce jeudi soir restera un « moment décisif » de son quinquennat, Emmanuel Macron ayant su trouver « le ton juste ».

Pour La Nouvelle République, ce fut un discours « clair ». Avec des consignes « limpides » pour imposer « avec pédagogie sans angoisser davantage. Plutôt réussi », estime ce quotidien du centre du pays.

La « posture » adoptée par Emmanuel Macron, ce jeudi soir ? Ce fut celle du « père de la Nation », formule Le Parisien. Et quand le président a dit vouloir défendre « les travailleurs et les travailleuses », ce journal a entendu « les mots d’une certaine… Arlette Laguiller » (du nom de cette femme politique bien connue des électeurs français, et qui fut longtemps porte-étendard du mouvement trotskiste Lutte ouvrière) !

Virage à l’extrême-gauche pour « le président des riches » ? Allons donc, L’Humanité n’est pas dupe ! Le quotidien communiste moque ce matin les « trémolos dans la voix » d’un chef de l’Etat qui a « joué » le refrain de « l’union sacrée ».

Comme quoi, en effet, la presse française, ce matin, n’est que quasi-unanime. Et le quotidien économique Les Echos se lamente, en relevant que le coronavirus est « en train de faire plus de mal à la mondialisation que les nationalistes n’en n’ont jamais fait au cours des dernières décennies » !

Oui, parce que les mesures égrenées par le président sont prises « quoi qu’il en coûte », a dit Emmanuel Macron :

Comme le pointe le quotidien La Voix du Nord, « le général Macron [a] déclar[é] la guerre au virus ».

C’est « la mobilisation générale », claironne Le Figaro, car « l’heure est grave ».

Et Libération apprécie, ce discours était « plutôt bienvenu » et le plan d’Emmanuel Macron « rigoureux ». Car face à la « menace » du coronavirus, « quoi qu’il en coûte », cela veut bien dire que les critères de la rigueur économique sont « balayés », la « pingrerie orthodoxe » n’étant « plus de mise », et l’effort devant aller en priorité aux « plus défavorisés ».

Reste « notre modèle de développement », une fois encore « mis en cause », et ça, souligne Libé, c’est un air connu : après la crise de 2007, on nous avait servi ce refrain, et la déception a suivie. Alors, cette fois-ci, « il faudra passer aux actes », prévient ce journal.

Le « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron « devrait rassurer », estime également l’Opinion. Lequel journal attend de voir si le dispositif annoncé par le président sera à la hauteur du « tsunami économique et financier », le tsunami, non pas du 11 mars, comme celui de Fukushima, mais du 12… Et dire que nous sommes un vendredi 13… Vivement dimanche !

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