
Un peu d'humour en cette période agitée, ça ne peut pas faire de mal...
« Les quelques jours de confinement partiel ont commencé à créer un autre virus plus dangereux encore que le Covid-19 », pointe le quotidien burkinabé Wakatséra. Le Pochvid-20, donc. « Comme son nom l’indique, précise le journal, le Pochvid-20 a jeté le long des rues les femmes qui sont sorties des grands marchés pour en créer de nouveaux, où les marchandages font fi de la distanciation sociale d’au moins un mètre préconisé, et où le boucher découpe la viande, la sert et encaisse son argent, avec la même main ensanglantée qui va de la carcasse de bœuf à la poche et parfois au visage pour essuyer cette sueur bien agaçante. »
Le Pochvid-20, relève encore WakatSéra, a aussi touché « des fonctionnaires surpris par les mesures d’interdiction de circuler et qui voulaient rejoindre leur ville d’origine pour y toucher leur salaire ».
Des mesures d'accompagnement !
Également, « cette femme qui devait venir se marier à Ouagadougou. Elle s’est retrouvée bloquée à mi-chemin et ne peut plus retourner dans son village parce qu’aucun véhicule ne peut encore rouler (…). » Il y a aussi « ces entreprises qui ont fermé, libérant dans la nature des hommes et femmes, piliers de familles. Ou encore, à Ouagadougou, les chauffeurs de taxi, n’en pouvant plus, qui ont décidé de sortir pour travailler, même s’ils doivent mourir du Covid-19. »
Et WakatSéra de conclure : « le chapelet des victimes du Pochvid-20 est bien fastidieux à égrener, mais montre combien les mesures prises par ceux qui nous gouvernent doivent être repensées pour la plupart. S’il faut exhorter chaque citoyen à faire des efforts pour éviter de se contaminer et surtout éviter de contaminer les autres en respectant les mesures barrières, il importe que l’État instaure des mesures d’accompagnement pour les secteurs les plus touchés. »
Bastonnades et humiliations
Qui plus est, non content d'avoir les poches vides, certains se font aussi bastonner... Le Monde Afrique décrit en effet « un couvre-feu à la matraque » dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, comme le Burkina Faso justement mais aussi la Côte d'Ivoire ou encore le Sénégal. Dans ces trois pays, certains « policiers auraient la main leste et le maniement de la chicotte facile. (…) À Ouagadougou, Abidjan et Dakar, les accusations contre les forces de l’ordre se multiplient. Ces hommes en uniforme sont accusés de "bavures" pour faire respecter les couvre-feux, instaurés ces derniers jours pour tenter d’endiguer la pandémie qui s’accélère sur le continent. » Exemple, pointe Le Monde Afrique, « ces vidéos qui circulent montrant des hommes en treillis militaire bastonnant et sommant des hommes de faire des pompes ou de danser devant la caméra en récitant les horaires du couvre-feu… »
Pape Diouf est mort
À la Une également, la disparition de Pape Diouf. Cette figure du football français et africain est décédée ce mardi 31 mars à Dakar, à l'âge de 68 ans. C'est la première victime du coronavirus au Sénégal.
« Pape Diouf quitte les gradins », titre le quotidien 24 Heures. « Pape Diouf, ancien journaliste sportif, agent de joueurs et ex-président de l’Olympique de Marseille a rendu l’âme hier. Alors qu’on annoncait son rapatriement en France par vol médicalisé, le voyage n’a pu se faire, précise le journal. En effet, son état s’est dégradé et il est décédé sur le sol sénégalais. »
Le site d'information Senego retrace sa carrière : « Pape Mababa Diouf de son vrai nom était né au Tchad d’un père marin et d’une mère saint-louisienne. Journaliste à La Marseillaise dans les années 80, il fut un agent de joueur à succès à partir des années 90, s’occupant des intérêts de Joseph-Antoine Bell, Marcel Desailly, Basile Boli, William Gallas, Samir Nasri ou Didier Drogba, entre autres. Pape Diouf était arrivé à la tête de l’OM en 2004, rappelle Sénégo, avant d’être officiellement nommé président en 2005. Dirigeant estimé, il a été un des acteurs majeurs du football français, réputé pour ses passes d’armes avec son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas et son langage de haute tenue. »
Le quotidien sportif français L'Equipe lui rend un hommage appuyé ce matin avec ce grand titre : « notre Pape est mort »
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