Quand le coronavirus affecte les systèmes politiques du monde entier
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Retour sur l’impact qu’a pu avoir la pandémie de Coronavirus sur les différents systèmes politiques dans le monde. A-t-elle davantage impacté les systèmes démocratiques ou les systèmes autoritaires ?

La réponse globale à cette question, c’est que le coronavirus a frappé tous les systèmes politiques, du fait du caractère sidérant et inédit de cette épidémie mondiale. Tous ces systèmes reposent sur des valeurs, des procédures, des manières différentes d’exercer le pouvoir. L’un des objectifs est bien de réduire au maximum la part d’incertitude dans la gouvernance des sociétés humaines, de créer et si possible de pérenniser des habitudes, et surtout des repères, clairement lisibles pour les dirigeants et les peuples qu’ils représentent.
Avec le Covid-19, tous les systèmes ont donc été placés en quelques semaines, parfois quelques jours, en situation de stress intense. Aucun d’entre eux n’était préparé à l’apparition soudaine de cet « ennemi invisible ». Dans l’urgence, il a donc fallu prendre des mesures extrêmes : confinement des populations, mobilisation maximale des dispositifs sanitaires.
Vérité cachée et gestion chaotique
Pour les systèmes autoritaires, à commencer par la Chine, point de départ de l’épidémie, ou encore la Russie, le discours a d’abord insisté sur l’ordre et l’efficacité des mesures prises. Le nombre de cas et de décès déclarés y a été bien inférieur à ce qu’on observait ensuite en Europe puis aux États-Unis. Mais peu à peu, certaines fissures sont apparues : la volonté de cacher la vérité au début de l’épidémie, et surtout les interrogations grandissantes sur la réalité des chiffres annoncés. L’exercice d’autopromotion s’est peu à peu embourbé.
Quant aux systèmes démocratiques, mais dirigés par des leaders populistes, comme l’Américain Donald Trump ou le Brésilien Jair Bolsonaro, leur attitude de minimisation de l’épidémie, leur mépris de la science, tout cela a conduit à une gestion chaotique de l’épidémie.
Restrictions des libertés individuelles critiquées
Enfin, dans les démocraties d’Europe de l’Ouest, les dirigeants ont été certes critiqués, parfois durement, en France notamment. Mais ils ont pu compter sur un système hospitalier qui a réussi de justesse à s’adapter à cette situation brutale. Et globalement, même avec du retard comme au Royaume-Uni, à faire respecter le confinement par des populations habituées à un grand niveau de libertés individuelles. Alors oui, ces restrictions des libertés de mouvement ont fait l’objet de débats vifs, mais salutaires.
Au final, et en attendant le choc d’après pour tous les systèmes - le choc social et économique -, on peut dire que les démocraties, loin d’être parfaites, ont mieux géré, et avec plus de transparence, la pandémie de Covid-19, que les systèmes autoritaires.
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