Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une : l'urgence écologique

Publié le :

Pour Yannick Jadot du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), «le statu quo technolibéral, c’est la régression».
Pour Yannick Jadot du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), «le statu quo technolibéral, c’est la régression». JACQUES DEMARTHON / AFP
Publicité

« L'écologie non plus ne peut pas attendre, s'exclame Le Parisien. C’est sous le joug de deux épées de Damoclès, le risque sanitaire d’une reprise de l’épidémie et le spectre de la crise économique et sociale, qu’Emmanuel Macron aborde la dernière partie de son quinquennat. De quoi oublier une troisième urgence, climatique celle-là ? "Il ne faut pas séparer les combats, avance la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. On ne peut pas répondre aux enjeux écologique et économique de manière séparée, tant ils s’influencent mutuellement".  Il n’empêche, pointe le journal. "La tentation, dans ce genre de période, c’est de chercher des réponses de court terme. Or l’écologie, ce sont souvent des projets de moyen ou long termes", s’inquiète un familier de l’exécutif. Déjà, des associations écologistes, selon lesquelles la période du confinement a servi de prétexte pour "détricoter" la réglementation environnementale ou relancer des projets controversés, s’alarment. Et des députés LREM ont décidé de ne pas attendre et de larguer les amarres : la création du neuvième groupe à l’Assemblée, baptisé Écologie, démocratie, solidarité, est attendue demain. »

De veilles lunes ?

Une initiative raillée par Le Figaro : « François Hollande avait eu ses frondeurs. Emmanuel Macron aura ses déserteurs. Plusieurs députés de la majorité ont décidé de faire marche arrière. Déçus par la promesse du nouveau monde, qui n’est d’ailleurs jamais venu, ils réclament un virage social. Telle est la leçon qu’ils ont tirée de la crise sanitaire. L’histoire se répète, estime Le Figaro. Dès qu’une tempête s’abat sur la France, le virus des bons sentiments reparaît, porteur d’une politique prétendue plus solidaire et plus écologique. Bref, plus à gauche. Ces élus sont d’illustres inconnus, mais partagent avec Nicolas Hulot, descendu du bateau présidentiel il y a vingt mois, quelques vieilles lunes idéologiques. »

« Le statu quo technolibéral, c’est la régression ! »

Des vieilles lunes ? Non, répond Yannick Jadot dans Libération. Pour la tête de liste EELV aux dernières européennes, « nous vivons désormais dans un monde où nous sommes irrémédiablement liés, exposés les uns aux autres. Soit on forge des solidarités pour redonner du sens à la société, pour retrouver le contrôle de nos vies, pour se respecter entre nous et respecter la nature, soit on s’invente des ennemis derrière des frontières et des murs identitaires. Le statu quo technolibéral, c’est la régression. (…) Nous devons imaginer, poursuit Yannick Jadot, des solutions nouvelles adaptées aux espoirs comme aux craintes. Il y a peu d’occasions dans l’histoire où nous pouvons décider la société où nous voulons vivre. Nous y sommes. Je garde la conviction que les aspirations sociales et écologiques qui émergent dans la société, que la colère qui partout grandit, peuvent déboucher sur un projet de civilisation durable, solidaire, résilient et démocratique. »

Et Yannick Jadot d'appeler à une union des forces écologistes et de gauche pour répondre à la crise actuelle.

Économie : le pire n'est pas certain...

Autre grande priorité, la relance économique : comment l'accélérer ? Comment éviter le pire ? Questions posées par La Croix. « Tous les économistes estiment que le rétablissement sera lent, forcément lent, relève le quotidien catholique. Beaucoup n’écartent pas le spectre d’une longue récession. Pourtant, la plupart soulignent également que si les difficultés sont inéluctables, le pire n’est pas certain. Les décisions de l’État, des entreprises et des ménages vont peser sur le scénario de la reprise. » D'abord, pointe La Croix, « en se portant massivement et dans l’urgence au secours de l’économie, le gouvernement a évité les licenciements par millions, comme on a pu le voir aux États-Unis. Il lui faudra désormais assurer un soutien dans la durée, notamment pour éviter les faillites en cascade. »

Ensuite, « les entreprises, elles, vont se retrouver aux prises avec une incertitude grandissante qui ne doit pas faire oublier la nécessité de préserver leurs investissements et leurs emplois ».

Enfin, « les ménages ne sont nullement condamnés au rôle de spectateurs, pointe encore La Croix. Les quelque 60 milliards d’euros qu’ils ont épargnés durant le confinement semblent s’imposer comme le carburant indispensable pour remettre en route le moteur de la croissance. »

Frémissement sur le marché de l'emploi : « On recrute malgré la crise », constate L'Union.

« "Depuis une semaine, le téléphone sonne de nouveau." Partout en France, les agences Pôle emploi rouvrent leurs portes ce lundi. Alors que les projections esquissent une crise économique sans précédent, il est pourtant des secteurs qui recrutent en cette période de déconfinement, relève L'Union. Des opportunités à saisir dans le transport, la logistique, l’industrie, le médico-social et le BTP. Mais aussi, et c'est plus surprenant, dans le domaine de la restauration... En effet, certains professionnels anticipent la réouverture de leur établissement pour la saison et veulent être fin prêts... ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:03
  • 04:59
  • 04:51
  • 04:30
  • 04:31