À la Une: le vent de révolution souffle toujours en Biélorussie
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« Les manifestations ne faiblissent pas après la réélection contestée du président Loukachenko », écrit Le Parisien Aujourd'hui en France. « Des chaines humaines, des démissions au sein de la police, des grèves… ». Oui, analyse le quotidien : « c'est plus qu'une révolte, un vent de révolution souffle dans le pays ».
La Une saisissante du Monde
Pas de photo pour illustrer le sujet en Une du Monde, mais un encadré bleu sur lequel on peut lire, « les gens étaient allongés, comme un tapis vivant, dans une mare de sang ». Le Monde livre ainsi le témoignage de Nikita Telyzhenko, journaliste russe travaillant pour le média Znak.com. Arrêté le 10 août, en marge d'une manifestation, maintenu en détention pendant 24h, il décrit « les coups, les humiliations et la douleur » subis dans un poste de police de Minsk. Il raconte comment au quatrième étage, les gens étaient entassés les uns sur les autres. Obligation de s'allonger sur le ventre, « dans des flaques de sang ». « Partout autour de moi (les policiers) tabassaient brutalement », explique Nikita Telyzhenko. « Il me semblait que certains détenus avaient des bras, des jambes, la colonne vertébrale fracturés, car au moindre mouvement, ils criaient de douleur ». Le journaliste russe, et Le Monde par la même occasion, nous font vivre quelques heures en enfer, mais ils montrent également la détermination des biélorusses à faire « tomber » Alexandre Loukachenko.
Accord annoncé entre Israël et les Émirats Arabes Unis
Le Monde revient également sur l’accord annoncé entre Israël et les Émirats Arabes Unis. Le journal explique que « les deux pays se sont engagés jeudi à normaliser leurs relations diplomatiques, sous les auspices du président des Etats-Unis ». Une normalisation « historique », souligne Le Monde. L'accord d'"Abraham", selon la dénomination proposée par la maison Blanche. Mais « il faut cependant relativiser », poursuit l'article : reconnaissance mutuelle, ouverture d'ambassades et de lignes aériennes directes, oui, mais ce n'est pas « un traité de paix contrairement à ce qu'a annoncé M. Trump ». Il faut surtout y voir « une convergence d'intérêt (d'Israël et des Emirats) face à l'Iran », analyse Le Monde. Cette normalisation « peut se résumer à un adage aussi populaire que lapidaire : l'ennemi de mon ennemi est mon ami ».
Or, ce plan rend par ailleurs « plus difficile » une résolution du conflit palestinien. Les Palestiniens sont « les oubliés de l'entente », peut-on lire, « ils ne sont mentionnés qu'une seule fois », dans l'avant dernier paragraphe. Et si l'accord prévoit qu'Israël suspende l'annexion de la Cisjordanie, Benjamin Netanyahou ne fait cependant pas la moindre « concession concrète aux Palestiniens, et ne modifie » en rien le régime d'occupation, affirme Le Monde.
Interview du ministre émirati des affaires étrangères
Le Figaro publie pour sa part l'interview du ministre émirati des affaires étrangères. Et, 15 août oblige, pas d'édition papier pour Le Figaro aujourd'hui, mais sur le site internet du journal, les abonnés peuvent lire cette interview. Anwar Gargash y explique que « le temps pressait » face « aux plans israéliens d'annexer une partie de la Cisjordanie ». Les émiratis ont vu avec cet accord « l'occasion de changer la dynamique déstabilisatrice ». Mais c'est ici « le début d'un processus », prévient le ministre avant de préciser : « Le rythme de la normalisation des relations suivra les engagements israéliens et l'avancement de nouvelles initiatives de la part de l'État hébreu. » Anwar Gargash se dit toutefois confiant quant à l'évolution de cet accord.
Le temps des hommages hier en France
« Hommage aux six jeunes humanitaires tués au Niger », titre Le Parisien. « Leurs corps ont été rapatriés hier à Orly où s'est déroulée une cérémonie » présidée par Jean Castex. On peut lire : « Six cercueils alignés recouverts d'un drap bleu marine devant leur familles dévastées et un Premier ministre qui salue, avec des mots simples, la mémoire d'Antonin, Charline, Léo, Myriam, Nadifa et Stella, agés de 25 à 31 ans. » Le Parisien publie ici les visages de chacun de ces jeunes, et rapporte les mots de Jean Castex, promettant une « traque sans répit » pour retrouver les coupables. « Nous finirons par découvrir le visage que le mal a pris le 9 août dernier » a promis le premier ministre.
« Un appel pour honorer les Africains de la Libération »
Le Parisien présente par ailleurs « un appel pour honorer les Africains de la Libération ». C'est le combat de la militante Aïssata Seck, la présidente de l'Association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais, également conseillère municipale à Bondy, en Seine Saint-Denis. Un an après l'invitation lancée par Emmanuel Macron aux maires de France pour « célébrer la mémoire de soldats africains » de la Seconde Guerre mondiale, nous apprend Le Parisien. Aissata Seck a écrit une lettre ouverte à l'association des Maires de France pour que cette invitation présidentelle soit enfin suivie d'effets. Elle a également lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 16.200 signatures précise le quotidien.
« Brésil : les feux reprennent, Bolsonaro les nie »
Comme pour Le Figaro, pas d'édition papier pour Libération mais un article à retrouver sur internet. « On finirait par s’y habituer. Les photos de pans de la forêt amazonienne dévorés par les flammes n'émeuvent plus autant que l'an dernier », déplore Libération. « En juillet, 20.600 kilomètres carrés ont brûlé dans les neuf Etats du bassin amazonien [...] Les savanes de la région du Cerrado sont particulièrement touchées ». 61 942 départs de feu entre le 1er janvier et le 13 août, c’est le plus haut niveau depuis 2010 explique l'article. Alors qu'en face, « Jair Bolsonaro, le président brésilien ultraconservateur, n’a pas hésité (mardi) à nier l’existence » de ces feux. « Qui plus est devant des homologues de gouvernements voisins ».
Quarts de finale de la Ligue des Champions
La presse française a également les yeux tournés vers les terrains de foot de Lisbonne pour la Ligue des Champions. « So Exciting », titre L'Équipe en Une. La langue de Shakespeare, « tellement excitant » en français, pour présenter le quart de finale des Lyonnais qui affrontent ce soir Manchester City. « Un défi gigantesque » pour l'OL qui « rêve d'une nouvelle qualification pour les demi-finales », dix ans après.
Et puis la langue de Goethe également en Une de L'Équipe « Kolossal », avec un K, pour revenir sur le match totalement fou d'hier soir. « Les Allemands du Bayern Munich ont ridiculisé les catalans » du FC Barcelone, 8-2. « Un pur moment d'histoire » selon L'Equipe, qui remarque : « Cela fait treize ans qu'il n'y avait pas eu de demi finale de ligue des champions sans club espagnol. » Comme quoi, tout arrive !
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