Aujourd'hui l'économie, le portrait

Un patron face au Covid

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La crise économique liée au Covid-19 met de nombreux secteurs en danger. Des licenciements dans l’aéronautique notamment, des fermetures d’activités dans l’hôtellerie restauration. Même dans d’autres secteurs, pour les entreprises qui n’ont pas connu d’importante baisse de régime, il a fallu réinventer sa façon de travailler. Portrait aujourd’hui d’un chef d’entreprise belge Olivier Eloy qui a pris la co-direction de sa société en début d’année.

Olivier Eloy.
Olivier Eloy. Groupe Eloy
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Pas facile de reprendre le témoin en cette année 2020. Avec son frère et son cousin, Olivier Eloy a pris officiellement les rênes de l’entreprise familiale en janvier. 400 salariés, un pôle Bâtiment et Travaux Public, un pôle traitement des eaux conception de station d’épuration et de citerne de rétention d’eau partout dans le monde – C’est comme ça depuis 1965. Mais de mémoire d’Eloy, une année comme celle-ci, on avait jamais vu ça.

La société est basée à une vingtaine de kilomètres de Liège en Wallonie. Une zone de carrière de pierre… Le secteur du BTP fonctionne d’ailleurs plutôt bien. C’est grâce à cela que l’entreprise ne souffre pas trop et qu’elle sera même légèrement en croissance cette année.

Concernant le traitement des eaux, 70% du chiffre d’affaire se fait à l’internationale. En France, et en Afrique particulièrement au Rwanda, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Partout, le groupe connait des reports de projets liés à la crise économique.

Le matin de notre rencontre, les bureaux sont vides. Pas un chat dans les couloirs. Le télétravail a repris ses droits avec le confinement en Belgique.C’est une entreprise locale - 60% des salariés sont originaires des communes de la région liégeoise – c’est une entreprise familiale. « L’humain avant tout ! », assure Olivier Eloy.

Les équipes se sont adaptées. Après avoir fermé un mois au printemps, l’usine tourne désormais 24 heures sur 24 pour rattraper le retard et répondre aux commandes. De « beaux problèmes » assure Olivier Eloy qui pense aux autres secteurs beaucoup plus durement touché. Ce matin-là, un épais brouillard envahit la zone industrielle, allégorie d’une année 2021 qui s’annonce plus difficile.

Des années à venir pleine de remous, mais Olivier Eloy reste optimiste. Semblant adhérer au proverbe belge…« L'eau tranquille est pire que celle qui coule ».

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