8 milliards de voisins

Journée internationale des veuves

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Dans certains pays, de nombreuses femmes sont encore privées de leurs droits à la terre, aux revenus ou à la propriété, suite au décès de leur mari.

Charlotte vient du nord du Togo. Après les funérailles de son mari au village, la belle-famille l'a traitée de sorcière et soupçonnée du meurtre de son époux. Pendant 3 mois, elle a enduré rites et cérémonies de veuvage, enfermée dans une chambre dans le noir.
Charlotte vient du nord du Togo. Après les funérailles de son mari au village, la belle-famille l'a traitée de sorcière et soupçonnée du meurtre de son époux. Pendant 3 mois, elle a enduré rites et cérémonies de veuvage, enfermée dans une chambre dans le noir. © RFI/Raphaëlle Constant
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Elles se retrouvent ainsi dans la difficulté de subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille. Une situation souvent aggravée par la stigmatisation et l’isolement social. Rejetées par leur belle-famille, spoliées, soumises à des rites de veuvages… Les femmes entament un véritable chemin de croix. À l’occasion de la Journée internationale des veuves, sous l’égide des Nations unies ce 23 juin 2021, nous donnons la parole à ces femmes encore trop invisibles et inaudibles dans leur pays. 

Avec :

Odome Angone, enseignante-chercheuse à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Autrice de Femmes noires francophones - Une réflexion sur le patriarcat et le racisme aux XX-XXIème siècles (Kala /Hermann Éditions).

Des reportages de Raphaëlle Constant à Lomé au Togo où les veuves sont marginalisées, spoliées par la belle-famille. Une ONG se mobilise: FONDAVO (Fonds d’Aide aux veuves et aux orphelins) pour la défense des droits des veuves au Togo. 

Le témoignage de Jacqueline, veuve au micro de Raphaelle Constant

Jacqueline a 36 ans, cette jeune mère de 2 enfants a perdu son mari, Romaric, professeur d’anglais à Dapaong, au nord du Togo. Quelques mois après, à sa grande surprise, sa belle-famille lui a tout pris.

 

 

 

Le témoignage de Félicité, au micro de Raphaelle Constant

Félicité a 54 ans et 6 enfants. Elle a perdu son mari en 2013 à Lomé. Après les funérailles de son époux au village, elle a dû endurer les cérémonies de rites de veuvage.

 

 

Charles Birregah explique le contexte dans lequel vivent les veuves au Togo

Charles Birregah a fondé l’ONG FONDAVO (Fonds d’Aide aux veuves et aux orphelins) en 1995. Défenseur acharné de la condition et des droits des veuves dans son pays, il se bat pour que ces femmes ne soient plus spoliées ou exclues de la société. Il explique à Raphaelle Constant la situation des veuves au Togo.

 

 

Le programme de microfinance sociale "Assilassimé" accompagne les veuves dans leur activité économique

Pour accompagner les veuves dans le développement d’activités économiques, Raphaelle Constant a suivi un programme de microfinance sociale, "Assilassimé", qui accorde des microcrédits sans caution, sans garantie matérielle ou financière aux personnes vulnérables et exclues du système financier.  Elle a pu rencontré Edith bénéficiaire du programme depuis 2011

 

 

Explication sur la loi togolaise qui encadre la situation des veuves

Dans cet extrait, Charles Birregah, fondateur de l’ONG Fondavo explique à Raphaelle Constant ce que prévoit la loi togolaise pour les veuves. 

 

En fin d’émission, rencontre avec Oumou Salif Touré, jeune féministe malienne, coordinatrice pays de The Global Media Campaign to end FGM pour le Mali. Elle participe au « Tour du monde féministe » organisé par lONG Equipop du 23 au 24 juin 2021. 

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