Sur les campus européens, la mobilisation continue pour la paix à Gaza
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Ce mercredi (12 juin 2024), une commission d’enquête de l’ONU a accusé Israël de crimes contre l’humanité : extermination, transferts forcés, tortures.

En réponse à l’attaque terroriste des islamistes du Hamas qui a fait 1 200 victimes en Israël, et à la prise en otage de 251 personnes le 7 octobre 2023, et que l’ONU qualifie de crimes de guerre, les forces israéliennes ont tué plus de 37.000 Palestiniens dans la bande de Gaza, et les opérations se poursuivent. Dans les universités européennes, la mobilisation se poursuit, elle aussi, contre cette guerre.
En Roumanie, les étudiants ont exprimé leur solidarité avec les civils palestiniens ; ils ont même, fait rare dans ce pays, installé fin mai 2024 un campement dans les jardins de l’Université de Bucarest. Reportage, Léonard Vincent.
Ce mercredi (12 juin 2024), la police est intervenue à l’Université de Varsovie. Hier, les étudiants, qui manifestaient depuis le 24 mai, ont pris d’assaut le campus et en ont bloqué l'accès. Ils exigent notamment la rupture de la coopération avec les institutions - y compris les universités israéliennes - liées à l'action militaire d'Israël. On retrouve les mêmes revendications en Irlande, où les étudiants du prestigieux campus de Trinity College ont été parmi les premiers à obtenir gain de cause, dans un pays qui reconnaît l’État palestinien. Les précisions de Clémence Pénard.
En Allemagne, la situation est beaucoup plus tendue… les étudiants qui se mobilisent pour Gaza doivent souvent se battre pour avoir le droit de s’exprimer. À Bayreuth, une association estudiantine a été poursuivie en justice après avoir organisé une conférence pour la paix, et la police intervient régulièrement et parfois brutalement pour déloger les campements d'étudiants. L’histoire de la Shoah pèse lourd dans le pays, au point de rendre presqu’inaudible toute critique du gouvernement israélien. Les autorités sont aussi extrêmement vigilantes sur les dérapages antisémites : la présidente de l'Université technique de Berlin s'est retrouvée au centre d’une polémique après avoir liké un tweet douteux sur Benyamin Netanyahu. L’opposition a même abordé le sujet au parlement. Les explications de Delphine Nerbollier.
Laïcité
En Turquie, les atteintes du gouvernement Erdogan contre l'enseignement laïc inquiètent de plus en plus de monde, à commencer par les enseignants. Les nouveaux programmes scolaires, dévoilés il y a quelques semaines, enjoignent à ces derniers d'éduquer une jeunesse « morale et vertueuse », à grand renfort de références religieuses. Dans ce pays à très large majorité musulmane, la laïcité est pourtant inscrite dans la Constitution. Pour ses opposants, l'objectif du président turc est avant tout politique. Reportage à Istanbul, Anne Andlauer.
En un mot : « gaslighting »
Les législatives approchent au Royaume-Uni, elles ont lieu le 4 juillet 2024 et l'opposition travailliste, écartée du pouvoir depuis 2010 part largement gagnante. D'autant que le Premier ministre Rishi Sunak, après un début de campagne jugé calamiteux y compris dans son propre parti doit faire face à présent à la concurrence surprise du leader d'extrême droite Nigel Farage. Les critiques pleuvent sur les conservateurs au pouvoir, ils ont même été accusés de « Gaslighting ». Ce mot désigne d'ordinaire une forme d'emprise dans la sphère privée, mais les responsables politiques semblent l'avoir adopté. Les explications, à Londres, de Marie Billon.
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