Aux législatives de dimanche (29 septembre 2024) en Autriche, le parti d’extrême-droite FPÖ est arrivé en tête avec près de 29 % des suffrages, son plus haut score depuis 1945.

Face à l’extrême droite
Au soir des législatives autrichiennes, Marine Le Pen s’est félicitée d’une « lame de fond » européenne. Des Pays-Bas à la Suède en passant par la France, les résultats des partis d’extrême droite aux élections leur permettent de peser, directement ou indirectement, sur les gouvernements. En Allemagne aussi, la tendance s’est confirmée, aux élections régionales cette fois. Dans le Brandebourg, la région qui entoure la capitale Berlin, l'AFD Alternative pour l'Allemagne a obtenu presque 30% des voix. Hasard ou non du calendrier, c'est dans ce contexte qu'une vingtaine de jeunes Polonais, Allemands et Français ont sillonné la région pour parler démocratie, Union Européenne ou encore élargissement avec des allemands de leur âge. C’est le projet Europamobile. Delphine Nerbollier l’a suivi dans un lycée au sud de Berlin.
Cette montée de l’extrême-droite s’accompagne la plupart du temps d’un déclin des partis de centre droit, souvent en crise d'identité. C’est le cas au Royaume-Uni où le parti conservateur tient en ce moment son congrès annuel. Même si dans ce pays, c’est face à la gauche que la formation s’est effondrée aux législatives, l’extrême droite se tient en embuscade, son leader Nigel Farage a d’ailleurs déclaré que la « marque » Tory était « une ruine ». Tory, conservateur, unioniste ? Quel nom et quelle identité pour la droite britannique, c’est la chronique ‘En un mot’ de Marie Billon.
Quelle protection pour les réfugiés afghans ?
Les Afghans qui ont travaillé pour l’ancien gouvernement et sont donc la cible des talibans, la protection internationale est un droit. Mais ce droit n’est pas appliqué partout. Pour celles et ceux qui arrivent à fuir leur pays - le régime des talibans mais aussi le terrorisme du groupe État islamique - la Turquie est un passage obligé : c’est la dernière étape avant l’Europe. Mais la plupart du temps, c'est une impasse. Débordé par la présence de plus de trois millions de réfugiés syriens, confronté à une population qui leur est de plus en plus hostile, le gouvernement turc a beaucoup durci sa politique migratoire et les Afghans en payent le prix fort. En témoigne le cas de Fatma, une ancienne fonctionnaire afghane qui vit à Ankara, la capitale turque, avec sa famille, dans la peur d’être expulsée. Anne Andlauer l’a rencontrée.
En France, depuis juillet 2024, les femmes afghanes sont systématiquement reconnues réfugiées suite à une décision de la CNDA, la cour nationale du droit d’asile. Une décision qui fait suite à un jugement de la cour européenne de justice. Les précisions de la juriste Tania Racho, chercheuse à l’Université Paris Saclay et assesseure à la CNDA.
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