Depuis le 15 octobre, il est possible d’investir dans l’uranium en achetant des NFT, ces nouveaux actifs numériques très en vogue dans le monde de l’art. La junior canadienne Madison Metals fait figure de pionnière dans ce domaine. L’objectif : lever des fonds pour extraire de l’uranium en Namibie.

Madison Metals a signé un contrat de cinq ans avec la fintech Lux Partners Limited. « Chez Madison Metals, à terme, nous vendrons 20 millions de livres d'U3O8, l'oxyde d'uranium que nous allons produire à partir de la mine, explique Duane Parnham, le directeur de la juniore canadienne. Et ce que Lux vient de lancer est une tokenisation des livres d’oxyde d’uranium que nous leur avons fournies par anticipation. Et ils vendent ces jetons à travers la communauté des investisseurs, chaque jeton équivaut à une livre d'U3O8. »
Duane Parnham revendique une expérience de 20 ans en Namibie, où se trouvent les gisements. L’entreprise dispose pour l’instant de plusieurs permis de prospection. Il détaille ses motivations à se lancer dans le financement par les NFT : « Nous trouvons l'environnement en ce moment très difficile. Toutes ces nouvelles initiatives d'énergie verte zéro émission qui sont en cours du côté des politiques et des investisseurs. constituent un véritable changement de dynamique et nous trouvons qu’il est de plus en plus difficile de financer des opérations d’explorations et des développements à risque dans le monde d'aujourd'hui. »
Grâce à cela, Duane Parnham espère ouvrir la porte à de nouveaux types d’investisseurs. « En général, nous devons lever des fonds propres et espérer trouver un investisseur institutionnel ou une banque d'investissement qui puisse soutenir la société, ce qui a un coût élevé pour les actionnaires. Mais dans le cadre de ce partenariat et avec cette nouvelle stratégie, nous vendrons à terme une partie de notre production de manière traditionnelle, mais aussi par le processus de tokenisation à travers ce que Lux vend aux investisseurs particuliers et institutionnels. Je pense que nous aurons parmi les acheteurs des détaillants, des investisseurs institutionnels, des investisseurs en capital-risque, je pense que ça va être très large. »
« Il faut malgré tout souligner que le peu d’informations disponibles sur la viabilité économique des projets d’uranium de Madison Metals n’est sans doute pas étranger au choix de ce mode de financement », commente l’agence Ecofin. Dans une communication fin octobre, la junior assure que le lancement a dépassé les projections avec un total de NFT vendus de plus de 5 millions de dollars.
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