Atelier des médias

«Pop fascisme»: comment la fachosphère a débordé d'internet et investi les médias

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Le déferlement des discours et idées d'extrême droite a commencé sur internet avant de se frayer un chemin dans les médias, notamment ceux détenus par le milliardaire français Vincent Bolloré. C'est ce que racontent les journalistes Pierre Plottu et Maxime Macé dans le livre Pop fascisme (Divergences, 2024). Tous deux sont les invités de L'atelier des médias.

Montage : la couverture du livre "Pop fascisme" de Maxime Macé et Pierre Plottu sur fond d'un meeting de Marine Le Pen et Jordan Bardella à Hénin-Beaumont; le 24 mai 2024.
Montage : la couverture du livre "Pop fascisme" de Maxime Macé et Pierre Plottu sur fond d'un meeting de Marine Le Pen et Jordan Bardella à Hénin-Beaumont; le 24 mai 2024. © Divergences / Christian Liewig (Corbis via Getty)
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Maxime Macé et Pierre Plottu travaillent depuis de nombreuses années sur la mouvance d’extrême droite en France, des groupuscules les plus radicaux au Rassemblement national. Ces deux journalistes du quotidien français Libération ont publié en septembre 2024 Pop fascisme – Comment l'extrême droite a gagné la bataille culturelle sur internet, aux éditions Divergences.

Pop fascisme, un titre en forme de clin d’œil au post-fascisme, l’étiquette utilisée en Italie pour définir le positionnement de Giorgia Meloni, écartelé entre ses origines radicales et son approche conservatrice. 

Dans leur livre et dans cet entretien de près d'une heure dans L'atelier des médias de RFI, Maxime Macé et Pierre Plottu expliquent aussi comment cette « fachosphère » est née et s'est structurée en ligne à partir du milieu des années 2000, réussissant ainsi à désintermédier ses messages. Il est question de Fdesouche, Novopress, d'E&R d'Alain Soral mais aussi du Forum Blabla 18-25. De figures comme Papacito ou encore Thaïs d’Escufon.

Le rôle des plateformes comme YouTube, Facebook, X (anciennement Twitter) ou encore TikTok et de leurs algorithmes, qui favorisent les contenus clivants, est évoqué. Des craintes de démonétisation ou déplateformisation qui ont entraîné le développement de contenus lifestyle sur les chaînes des réseaux d'extrême droite.

Enfin, Pierre Plottu et Maxime Macé expliquent que les mots et idées d'extrême droite – comme la théorie complotiste du grand remplacement – trouvent des débouchés dans les médias traditionnels. Ils citent notamment l’empire médiatique du milliardaire breton Vincent Bolloré, constitué de presse écrite (le JDD, Paris Match), de radios comme Europe 1 et de télévisions (Canal+, C8 et CNEWS). Un véritable « écosystème », expliquent-ils, avec ses figures de proue comme Cyril Hanouna et Pascal Praud, mais aussi la montée en puissance d'influenceurs venus du web.

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