Roch-Olivier Maistre, l'Arcom et les enjeux de la régulation à l'ère numérique

Le 1er janvier est née en France l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom. Pour évaluer le champ d’intervention de ce super régulateur issu de la fusion entre le CSA et d’Hadopi, et les pouvoirs qui lui sont conférés, son président Roch-Olivier Maistre est l'invité de L’atelier des médias.

Roch-Olivier Maistre, président de l'Arcom depuis février 2019, préside le premier collège de l'Arcom nouvellement créée. © Bertrand Guay / AFP

Cet entretien, d’une quarantaine de minutes en podcast, débute sur les règles que sont tenues de respecter les télévisions et radios françaises – dont RFI – durant la campagne présidentielle. Roch-Olivier Maistre explique ce qu'est le principe d'équité, qui prévaut sur les antennes depuis le 1er janvier et jusqu'au 7 mars. Le président du CSA désormais dissout liste aussi les points de vigilance de l'autorité de régulation à l'approche du scrutin, parmi lesquels les programmes des médias étrangers diffusant dans l'hexagone, comme la chaîne russe RT France. Il revient aussi sur le cas de CNEWS, chaîne française d'information, avertie 

Dans la deuxième partie de l'interview, il est question de l'Arcom et de ses nombreuses attributions. Roch-Olivier Maistre précise la « nouvelle approche » prévue en matière de lutte contre le piratage et fait aussi le bilan d'Hadopi. Il détaille comment l'Arcom devra contrôler les moyens mis en place par les plateformes en ligne pour lutter contre la manipulation de l'information ou la diffusion de contenus haineux. L'instance de régulation devra aussi tenter de faire respecter l'interdiction de l'accès des mineurs aux sites pornographiques. Enfin, l'autorité de régulation aura également dans son giron les plateformes de vidéo par abonnement (streaming), notamment les géants Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ ou Apple TV, avec lesquels des conventions ont été signées. L'Arcom a pour mission de leur rappeler leurs obligations légales d’investissements dans la production audiovisuelle et le cinéma français.

Dans une séquence questions courtes/réponses courtes, Roch-Olivier Maistre reconnaît davantage consulter Netflix que Salto ; il qualifie la fusion envisagée de TF1 et M6 de « dossier majeur » ; il dit tout le bien qu'il pense de la radio en DAB+ et il vante les podcasts de rattrapage.

Actuel vice-président du Refram, Réseau francophone des régulateurs des médias, Roch-Olivier Maistre va en prendre la présidence en 2022. Il s'exprime sur l'importance de la collaboration internationale entre régulateurs, notamment francophones.

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