Loïc Escoffier, un pêcheur écolo à Saint-Malo
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De protection des océans et de leurs ressources, il en est beaucoup question à Brest, à l'occasion du Sommet de l’Océan qui se termine ce vendredi. Loïc Escoffier lui est pêcheur à Saint-Malo, en Bretagne toujours. Pour rendre son activité de pêche moins polluante, il a décidé d’installer des panneaux solaires sur un de ses quatre bateaux. Portrait.

C'est un Breton qui court partout même quand il ne navigue pas. Loï Escoffier est chef d’entreprise, pêcheur et skippeur. Il participera d’ailleurs à la prochaine Route du rhum. Et aussi profondément écologiste.
Sur son fileyeur, navire de pêche utilisant des filets, il a posé des panneaux photovoltaïques. Soit 100 000 euros d’investissements pour cette expérimentation encore un peu trop jeune pour en tirer de réelles conclusions. Le monde de la pêche ne s’est pas encore mis au vert. Dans la baie de Granville, Loïc Escoffier se retrouve bien seul.
Un catamaran à hydrogène
Le transfert des licences sur les zones de pêches des îles de Jersey et Guernesey. C’est justement ce qui empêche Loïc Escoffier de lancer un autre projet : un bateau de pêche à propulsion hydrogène. Le Malouin souhaite remplacer le plus vieux de ses fileyeurs, le Sirocco, par un nouveau catamaran à hydrogène. Mais ça coince côté britannique.
Et pourtant oui l’urgence climatique est bien là. Loïc Escoffier l’observe à chaque virée en mer et il a commencé à l’âge de 15 ans... iI embarque sur des bateaux usines pour pêcher entre les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Ce qu’il constate le révolte.
En 2016, Loic Escoffier reprend l'armement familial et se spécialise dans la pêche aux crustacés : bulots, homards, araignées de mer. Son meilleur ami Victorien Erussard est le fondateur d'Energy Observer premier navire hydrogène autour du monde. Il l'accompagne dans ses nouveaux défis
Loïc Escoffier veut changer les choses et interroge : est-ce que cela passe par les politiques en cette année d'élection présidentielle française ? Mais réduire rapidement l'empreinte carbone lui parait indispensable. Le chalutage de fond émet autant de CO2 que le transport aérien. C'est ce que démontre une récente étude scientifique.
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