La flambée du COVID plane sur l’économie européenne
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En Europe, face à la flambée des infections dû au COVID 19, les mesures de restrictions se multiplient : les pays bas referment les bars et les supermarchés à partir de 20h et l'Autriche a annoncé qu’elle allait confiné les non-vaccinés. La hausse actuelle du nombre de contaminations est portée par 5 pays en Europe qui représentent à eux seuls plus de 50% des nouveaux cas hebdomadaires
La commission européenne qui est plutôt sereine face à cette nouvelle vague de contaminations au Covid-19.
Bruxelles a légèrement augmenté sa prévision de croissance du BIB pour la zone euro cette année à 5%, et l'expansion se poursuivra l'an prochain avec une prévision à 4,3 %.
L'économie européenne s'est extrêmement bien redressée après la récession historique provoquée l'an dernier par la pandémie et malgré la vague actuelle de contaminations, elle devrait bien résister. La France notamment a connu l'une des croissances les plus fortes de la zone euro, avec une prévision de 6,5 % de hausse du PIB cette année.
Afin de ne pas prendre de risques, la possibilité d'un reconfinement des non vaccinés comme en Autriche est déjà évoqué dans l'hexagone, mais la majorité présidentielle a dit ne pas souhaiter emprunter cette voie même si « toutes les hypothèses sont sur la table ».
Aujourd'hui encore plus qu'avant, les pays européens misent sur la vaccination, et si 75 % de la population adulte européenne est vaccinée, les disparités régionales sont importantes, en Bulgarie et en Roumanie notamment, pays les moins vaccinés d'Europe. La Roumanie qui a été le premier pays de l’UE à lever les restrictions sanitaires au printemps dernier, peut-être trop tôt, le gouvernement réfléchi aujourd’hui à un passe sanitaire pour certaines activités devant la flambée épidémique et un nouveau coup de frein de l'économie est à prévoir. La Banque centrale de Roumanie a ainsi mis en garde contre le risque d'un « inversement de tendance, sur fond de résurgence de la pandémie et de nouvelles restrictions de déplacement ».
Même chose en Hongrie où le gouvernement de Viktor Orban vient de décréter un confinement partiel pour enrayer la recrudescence des contaminations et où la question désormais est de savoir dans quelle mesure cette décision va affecter la reprise.
Au Royaume-Uni, où la reprise économique post pandémie s'essouffle déjà, la consommation des ménages peine à véritablement décoller, et le gouvernement pourrait lui ne pas attendre qu'une nouvelle vague arrive pour accélérer sa politique vaccinale. Les Britanniques vont bientôt pouvoir recevoir une troisième dose de vaccin dès 40 ans ont estimé ce lundi les experts scientifiques, les adolescents âgés de 16 et 17 ans, qui se sont initialement vus offrir une seule injection de vaccin pourraient passer a 2. Et cela pour éviter de nouvelles mesures de restrictions.
Mise à part ce risque d'une reprise de la pandémie, d'autres menaces planent sur la reprise européenne
Si les restrictions reviennent, ce qui est déjà le cas dans certains pays européens, il y a un risque notamment que certains phénomènes s'installent, c'est le cas pour la pénurie de matières premières dont on parlait pour l'Allemagne, et qui touche aussi bien les pays européens que les Etats-Unis et la Chine.
La Commission européenne craint également que la pénurie de main d'œuvre dans certains secteurs ne perdurent, dans des secteurs notamment où le rebond économique est le plus vif. Cela pourrait avoir comme effet de pousser à la hausse les salaires pour attirer plus de candidats et par conséquent, de faire d'amplifier le phénomène de l'inflation. Ce serait alors tout une machine qui pourrait se gripper, c'est ce que craignent actuellement les économistes, qu'une situation conjoncturelle ne s'installe dans la durée, et la croissance européenne actuellement fortement portée par la demande intérieure se verrait inévitablement pénalisée.
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