La reprise ne compense pas les disparités hommes-femmes
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Comme tous les 8 mars, c’est aujourd’hui la journée internationale des droits des femmes. Des droits malmenés par la pandémie, entre autres sur le plan professionnel. Les femmes ont été les premières victimes de la crise économique qui a déferlé avec le Covid-19. Le taux d'emploi a davantage baissé chez les femmes que chez les hommes. Et elles ne profiteraient pas autant de la reprise.

Dans ces prévisions d’octobre 2021, l'Organisation internationale du travail s'attendait pour 2021 à un retour au niveau d'emploi pré-Covid ni pour les femmes, ni pour les hommes proportionnellement à la population, mais l'inégalité d'accès à l'emploi reste plus importante en 2021 qu'en 2019. Au total, il a été estimé que le nombre d'emplois féminins étaient inférieur de 13 millions en 2021 par rapport à 2019.
Toutes les régions du monde n’ont pas été affectées avec la même intensité
L'impact de la crise a été plus inégal sur le continent américain. Et la relance économique n'a pas effacé cet impact.
En Amérique latine et aux Caraïbes, la disparité hommes-femmes s’est détériorée, alors que des progrès avaient été accomplis avant l’apparition du Covid-19.Les chiffres sont éloquents. Toujours, selon l'OIT, 24 millions de femmes ont perdu leur emploi à cause de la pandémie dans la région. Un peu plus de quatre millions n'ont toujours pas de travail. Un nombre similaire d'hommes ont perdu leur emploi. La reprise leur a été bien plus bénéfique puisqu’ils ne sont plus qu’un demi-million à rester aujourd'hui au chômage.
Plus au Nord, aux États-Unis, certes, les femmes ont davantage profité des créations d'emplois en février. Plus de la moitié des nouveaux emplois ont été pourvus par des femmes. Pour autant, selon le National Women’s Law Center, les deux tiers des 2,1 millions d’emplois nets perdus depuis le début de la crise concernent des femmes.
Et certaines avancées enregistrées dans le cadre de la reprise sont parfois à relativiser. Exemple en Espagne. Le nombre de femmes en emploi y a plus augmenté que le nombre d’hommes en emploi au cours de l’année dernière. Mais le taux de chômage des femmes, même en baisse, reste trois points au-dessus de celui des hommes.
La crise pourrait-elle être une opportunité pour tenter de réduire les inégalités hommes-femmes ?
La pandémie a conduit des pays comme le Brésil, l'Afrique du Sud ou le Togo à faire des efforts pour réduire les écarts dans les systèmes de protection sociale à travers, par exemple, des expérimentations de versement d'argent à des personnes travaillant sans être déclarées, ou en renforçant l'accès à l'assurance chômage pour les employés de maison.
Des appels ont par ailleurs été lancés pour que les milliards versés dans les plans de relance puissent accélérer la parité.
Le Women Forums for the economy and society a notamment demandé au G20 de s'engager pour une « She-covery », un jeu de mot entre she : elle en anglais et recovery : la reprise.
Certains plans de relance ont pris cette question en compte. Reste à en évaluer l'impact
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Une nouvelle plainte contre Monsanto
La ville de Los Angeles poursuit la firme qu'elle accuse d'avoir sciemment pollué ses eaux pendant des décennies avec des produits chimiques de la famille des PCB. La plainte vise trois sociétés dont Bayer qui a racheté Monsanto en 2018.
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