Biopiraterie: quels enjeux Nord-Sud?
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Le biopiratage ou pillage du vivant est l’appropriation illégitime de ressources de la biodiversité ou des connaissances traditionnelles des peuples autochtones. Reportage de Lydia Ben Ytzhak en Colombie sur les traces de celles et ceux qui luttent contre ce pillage organisé au nom de la science et du profit.

Mettons en question la biopiraterie : l’appropriation au nom de la science et surtout du profit, des ressources naturelles, des échantillons biologiques et des savoirs ancestraux des peuples autochtones. Brevetage abusif de plantes médicinales, semences génétiquement modifiées, ADN obtenu sans consentement éclairé, ce pillage de la biodiversité et des connaissances traditionnelles peut prendre de nombreuses formes, mais parfois aux dépens des communautés indigènes, sans aucune considération éthique ni reconnaissance pour ces populations si démunies. Comment lutter contre ce pillage du vivant et des savoirs traditionnels par les entreprises internationales de biotechnologies, souvent encouragées par la corruption locale ? Et pourquoi c’est un enjeu de taille dans les relations Nord-Sud ? Enquête tout terrain et reportage en Amazonie colombienne de Lydia Ben Ytzhak pour RFI.
- Carla Crespo, biochimiste en Bolivie (chercheuse à l'Université supérieure de Saint André de La Paz, travaille avec les micro-organismes de la diversité microbienne des Indiens natifs pour résoudre des problèmes de société)
- Professeur Ikechi Mgbeoji, juriste nigérian (avocat et enseignant au Canada et au Nigeria, expert en droit de la propriété intellectuelle et de droit international public, auteur de nombreux ouvrages dont « Biopiraterie mondiale : brevets, plantes et savoirs autochtones »)
- Maria Corazon de Ungria, microbiologiste aux Philippines (directrice du Laboratoire d'analyse de l'ADN de l'Institut de recherche en sciences naturelles de l'Université des Philippines et directrice du programme sur la biodiversité, l'ethnicité et la criminalistique au Philippine Genome Center)
- Gabriela Montenegro (nutritionniste et scientifique de l'alimentation dans les zones rurales les plus pauvres du Guatemala pour fournir des soins de santé en langues mayas et contribuer à réduire la mortalité maternelle et la malnutrition infantile)
- Camilo Hernàndez, ingénieur agronome colombien (Université nationale de Colombie)
- Sashenka Hernández Estrada, psychologue mexicaine (femme indigène Turicuaro, de Purépecha de Michoacán au Mexique : psychologue cinéaste poète activiste)
- Gabriela Doria, botaniste (directrice de recherche au Jardin botanique de Medellin)
- Norberto Lopez, botaniste biologiste (conservateur de l'Herbier Jaum au Jardin botanique de Medellin)
- « Sopita » le surnom d'Ana Yudira Cordoba Mosquera, membre du projet de protection des savoirs locaux « Los Saberes del Monte », Université Eafit
- Enrique Murillo Palacio, fabriquant de Viche à Nuqui
- Angelmire Tapichamapuro de Villa Nueva et Eusebio Tunay Chamorro, de Puerto Indio.
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