C'est dans ta nature

Les animaux squatteurs

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Oiseaux, insectes, crustacés… Petit tour d’horizon de ces animaux qui préfèrent parfois vivre chez les autres, adeptes en particulier du parasitisme de couvée. 

Le coucou est une espèce d'oiseaux de la famille des cuculidés. Il doit son nom vernaculaire à son chant. (Image d'illustration)
Le coucou est une espèce d'oiseaux de la famille des cuculidés. Il doit son nom vernaculaire à son chant. (Image d'illustration) © Getty Images
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Leur chant annonce le printemps. Arrivés en France il y a peu, après un hiver africain, les coucous sont aujourd'hui en pleine saison des amours, reconnaissables à leur fameux « coucou ». Et dans un mois, les femelles pondront leurs œufs, une dizaine, mais chez les autres : pas question de perdre son temps à fabriquer un nid ni d’assumer les joies de la maternité.

Le coucou repère ainsi le nid d’une autre espèce, et pendant que Monsieur fait parfois diversion, Madame, vite fait bien fait, en moins d’une minute, pond un œuf qui prend la couleur des œufs déjà dans le nid. L’un d’entre eux est même subtilisé. On n’y voit que du feu.

Coucou c’est moi

C’est ainsi qu’un petit coucou naîtra, nourri et logé par des parents involontaires, qui perdront leur propre descendance, parce que le petit parasite se débarrasse de ses frères et sœurs de couvée. Le coucou ne partage pas le nid des autres. Mais le parasitisme ne paie pas toujours : le coucou ne se nourrit que d’insectes, et si sa famille d’accueil ne mange que des graines, il mourra de faim.

Une centaine d’espèces d’oiseaux se livrent ainsi à ce qu’on appelle le parasitisme de couvée. C’est le cas aussi chez des poissons, des insectes, des guêpes en particulier qui pondent leurs larves dans des araignées, des cafards ou des chenilles. Une découverte qui choqua tellement Darwin que le biologiste britannique arrêta de croire en Dieu !

Blaireau hospitalier

Dans la famille squatteur, voici Bernard l’hermite. Un crustacé qui vit seul au fond de sa coquille – et même pour faire l'amour, il n’en sort pas, grâce à un pénis à la taille remarquable. À sa naissance, le bernard-l’hermite n’a pas de coquille, alors pour protéger son abdomen fragile, il récupère une coquille vide ramassée sur la plage au coucher du soleil. Et s’il n’y en a pas ? Il tuera un mollusque pour lui voler sa coquille.

Mais tout n’est pas que ruse et prédation dans la nature. Le blaireau a le sens de l’hospitalité, et accueille sans rien dire dans son terrier des renards, ou des lapins. En Australie, pendant les grands incendies de 2019-2020, les wonbats ont recueilli dans leur terrier sophistiqué des milliers d’animaux, lézards ou lapins, ainsi sauvés des flammes.

La question de la semaine 

« Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs ? »

Les experts du climat l’ont dit cette semaine dans le dernier rapport du Giec : on a 3 ans pour agir avant qu’il ne soit trop tard. Oui, « notre maison brûle », comme disait Jacques Chirac, et de plus en plus, au sens premier du terme : selon une récente étude américaine, il y a eu aux États-Unis ces vingt dernières années trois fois plus d’incendies, qui sont quatre fois plus destructeurs.

En France, la saison a déjà commencé. Au moins trente hectares de forêt brûlés hier dans les Alpes du sud. Des dizaines de feu même depuis le mois de mars dans tout le pays. La végétation est déjà trop sèche, faute de pluie. Sauf dans un département (l’Hérault), partout ailleurs la France manque déjà d’eau.  

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