Le manque d’eau : une préoccupation sur tous les continents
Publié le :
Il ne pleut pas assez au Mexique, les autorités veulent provoquer la pluie.

Les réserves de la vallée de Mexico sont inférieures de 23% par rapport à la normale. L'idée est d'injecter de l’iodure d’argent dans les nuages. Des gouttelettes d’eau se forment ainsi autour de ces micro-sels et cela engendre de la pluie. La technique s’appelle l’ensemencement de nuages, elle est déjà employée en Chine, au Moyen-Orient ou encore à Madagascar. Mais ça n'est pas une méthode miracle contre la sécheresse, explique Luis Ladino, docteur en Sciences atmosphériques de l’Université Nationale du Mexique : « Ni l’Organisation météorologique mondiale (OMM), ni le très respecté Centre des recherches atmosphériques des États-Unis (NCAR), n’estiment que cette méthode soit fiable, car non reproductible, explique le chercheur. Dans certains cas, c’est vrai, cela fonctionne, reconnaît-il toutefois. Certains disent que l’ensemencement de nuages permet d’augmenter parfois les précipitations de 25%. Mais en tant que scientifique, je les mets au défi de me le prouver et de reproduire ces résultats. »
Autre risque : celui de provoquer des conflits entre plusieurs pays ou communautés qui tenteraient de s'accaparer l’humidité contenue dans un nuage, au détriment d’un voisin. « Cela ne permet pas de créer de l’humidité à proprement parler, rappelle Luis Ladino. Et c’est problématique parce qu’on résout un problème de précipitation à un point A tout en privant de pluie un point B. Et ça peut créer des problèmes, car ceux qui en ont les moyens pourront diriger l’eau vers les endroits qui leur conviennent et en priver ceux qui n’en ont pas les moyens ».
Le Kenya se dote d'une police de l’eau
Signe que le manque d’eau devient une préoccupation majeure dans le pays, frappé par la sécheresse. Les 350 officiers de cette unité spéciale auront pour tâche de protéger les réservoirs d'eau et le réseau de distribution. Les canalisations, pompes à eau, valves, etc. font l'objet de plus en plus fréquemment de vols et d'actes de vandalisme. Sans parler des raccordements illégaux. Chaque année, le gouvernement estime perdre plus de 72 millions d'euros à cause des fuites, des vols ou des problèmes de compteurs d'eau.
En Afrique de l'Est, la montée en flèche des quantités de déchets électroniques inquiète
L’Organisation mondiale de la santé parle de véritable « tsunami ».
Téléphones, téléviseurs, ordinateurs et appareils électroménagers, etc. s'entassent souvent dans des décharges clandestines des grandes villes, avec une menace grandissante sur l'environnement. Les acteurs de l'industrie de la tech étaient réunis il y a quelques jours à Dar es Salam en Tanzanie pour tenter de trouver des solutions. Car il existe peu de centre de tris spécialisés et c’est par le secteur informel que ces déchets sont traités. Et ce sont souvent des femmes qui font le tri avec des conséquences sur leur santé. Ally Simba, secrétaire exécutif de l'organisation de la Communauté de l'Afrique de l'Est, rappelle en effet que « Les déchets électroniques sont toxiques. Si vous les mettez dans des décharges, leurs composants s’infiltrent dans l'eau, ce qui contamine les nappes phréatiques et l'environnement. » Il met aussi en garde les États africains pour qu’ils ne deviennent pas la poubelle des pays développés : « Parfois, on ne fait pas attention, une entreprise en Afrique de l’Est peut se réjouir de recevoir le soutien d'une organisation européenne qui lui envoie des ordinateurs, sans se rendre compte que ces ordinateurs ont une obsolescence rapide. Le fait d’accepter ce don, cela aussi, contribue de façon indirecte à l’augmentation du nombre de déchets électroniques. »
L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol va interdire les vols de nuit et les jets privés à horizon 2025-2026
L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances sonores.
L’aéroport d'Amsterdam-Schiphol est l'un des plus grands hubs aériens d'Europe. Il vise 60 000 vols de moins par an d'ici à 2 ans. Les jets privés eux seront purement et simplement interdits. Pour un trajet de 500 km, un vol en jet privé est 4 à 14 fois plus émetteur en CO2 qu’un vol en avion de ligne, et 50 fois plus qu'en train.
Les plantes « pleurent » et des animaux peuvent probablement les entendre
Une succession de « pop », comme du pop-corn qui éclate ou des grésillements comme ceux d’un disque rayé : c’est le bruit d’une plante qui a soif ! Des chercheurs ont en effet découvert que des plantes émettent des sons lorsqu'elles sont stressées. L’étude est publiée cette semaine dans le magazine Cell.
Ces sons sont normalement inaudibles pour l’homme, mais ils ont été retravaillés pour nos oreilles :
Les chercheurs nous apprennent aussi que les plantes ne font pas le même bruit quand elles manquent d’eau ou quand on les coupe. On peut en déduire que ces sons ont donc un sens !
On savait que les plantes réagissaient au bruit. Les primevères, par exemple, produisent un nectar plus sucré quand elles sont exposées aux vibrations d’une abeille en vol.
Une intelligence artificielle pour tout comprendre au changement climatique
C'est la bonne idée de la semaine ! Elle nous vient de la société Ekimetrics qui vient de développer «Climate Q&A», Climat question/réponse en français. Une plateforme nourrie avec les dizaines de milliers de pages des rapports scientifiques de référence (GIEC, IPBES, Agence internationale de l’énergie, etc.). Vous pouvez lui poser toutes les questions que vous voulez sur le changement climatique ou l'effondrement de la biodiversité. Il s'agit d'une version test encore imparfaite, mais déjà très pratique. Lire et comprendre ces rapports scientifiques peut en effet s’avérer bien fastidieux.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne