Questions d'environnement

Migrations environnementales: le phénomène s’aggrave

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District de Kurigram, nord du Bangladesh : un enfant patauge dans les eaux sur le chemin de l'école lors des inondations d'août 2016. [Image d'illustration]
District de Kurigram, nord du Bangladesh : un enfant patauge dans les eaux sur le chemin de l'école lors des inondations d'août 2016. [Image d'illustration] © news.un.org/
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« Nous avons perdu nos terres à cause de l’érosion des berges. Nos moyens de subsistance et notre accès à l’eau potable étaient menacés. Il n’y avait pas de travail et mes enfants n’ont pas pu être scolarisés à l’époque. Nous avons tous été contraints de quitter le village car l’érosion se poursuivait. Si nous étions restés, nos vies auraient été en danger. » Ce témoignage est celui d’un villageois au Bangladesh. Il est l’un des 1400 migrants environnementaux interrogés par le Secours catholique dans le cadre d’une étude parue ce jeudi.

Montée des eaux, sécheresses, inondations ou encore pollution ou surexploitation des ressources... le changement climatique et la dégradation de la nature poussent de plus en plus de personnes à tout quitter selon ce rapport. La Banque mondiale estime qu’ils seront 260 millions de déplacés climatiques en 2030, et jusqu'à 1,2 milliard en 2050.

Marie Jobjoy, responsable du plaidoyer sur les migrations au Secours catholique France et co-autrice de l’étude, appelle à considérer les catastrophes environnementales comme une circonstance aggravant la vulnérabilité des migrants. « Le problème c’est que ces migrants tombent dans un vide juridique car la notion de migrants environnementaux d’un point de vue juridique, en termes de protection, pour l’instant n’existe pas. Ce qu’il faut développer, c’est que cette vulnérabilité soit prise en compte dans les politiques migratoires, par le développement de couloirs humanitaires ou de visas longues durées par le biais d’accord régionaux par exemple, afin d’assurer la protection de ces personnes qui traversent les frontières pour fuir les effets du changement climatique et la dégradation de l’environnement. »

Du glyphosate pour dix ans de plus dans l’UE ?

Les 27 pays membres de l'Union européenne se penchent ce vendredi sur la possibilité d'autoriser le très décrié glyphosate pour dix années de plus, comme l’a proposé la Commission européenne plus tôt dans la semaine. Un vote est prévu le 13 octobre prochain. Prolonger encore l’autorisation du désherbant chimique suscite la polémique. Il est en effet classé cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer depuis 2015. Pour Martin Dermine, directeur de l'ONG environnementale Pesticide action network, si l’Europe n’arrive pas à s’en passer c’est parce que les décideurs n'osent pas s'attaquer à ce qu'il qualifie de « pierre angulaire de l'agriculture industrielle ». « Le glyphosate est très efficace et bon marché, explique-t-il. Donc le monde agricole se repose beaucoup sur son utilisation et une interdiction du glyphosate mènerait inévitablement à une augmentation des coûts et à la nécessité de changer les pratiques agricoles. C’est un dossier éminemment politique bien que dès qu’on regarde les études scientifiques qui n’émanent pas de l’industrie des pesticides, il est clair que c’est un herbicide très toxique et qui génère un risque élevé pour l’environnement et la santé humaine. »

Inédit : deux entreprises françaises condamnées pour avoir importé du bois coupé illégalement au Brésil

À l'origine de l'affaire, l'ONG Greenpeace au Brésil a tracé des bateaux approvisionnant ces deux entreprises. Elles ont toutes deux été condamnées à 20 000 et 100 000 euros d’amende.

C’est la première fois que des tribunaux en France se réfèrent à la règle européenne dite de « devoir de diligence » qui vise à lutter contre les coupes illégales de bois et la déforestation. Une règle pourtant en vigueur depuis dix ans au sein de l'UE.

Les plus grandes fleurs du monde menacées

Dans les forêts d'Asie du Sud-Est, les Rafflésies peuvent faire jusqu’à un mètre de diamètre. Toutes rouges avec des pustules blanches, elles dégagent une odeur de cadavre pour attirer les insectes pollinisateurs ! Leur famille regroupe 42 espèces de fleurs et toutes sont menacées de disparition. L’alerte est lancée par le Jardin botanique de l’université d’Oxford, qui réclame leur inscription immédiate sur la liste des espèces menacées. C’est principalement la dégradation de leur habitat naturelles qui est la cause cette raréfaction.

L’Homme, un danger pour l’Homme… et pour les autres animaux

L'extinction des vertébrés est 35 fois plus rapide en présence de l’Homme, chiffre l'Académie américaine des sciences. Une preuve de plus que nous sommes en train de vivre la sixième extinction de masse du vivant sur notre planète, d’après les auteurs.

Quel vin dans un monde en surchauffe ?

À l'heure des vendanges en France, le site d’information Vert rappelle cette étude de l'Institut français de recherche pour l'agriculture et l'environnement (INRAE) publiée en mai dernier. Les chercheurs ont classé les cépages de vigne en fonction de leur résistance au changement climatique. C'est le pinot noir qui est le plus résistant, suivi du cabernet-sauvignon et du merlot... Tout en bas du classement le Chardonnay et la Clairette sont eux considérés par les chercheurs comme bien plus sensible face aux sécheresses.

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